Photo : Sahel De notre correspondant à Bouira Nacer Haniche L'aménagement urbain et l'amélioration du cadre de vie des citoyens dans les différentes communes ont été, ces dernières années, parmi les actions prioritaires des pouvoirs publics. Mais la cogestion de la cité, entre autorités locales et associations de citoyen, se fait rare et même inexistante dans les autres communes de la wilaya. En 2007, les autorités ont consacré de grandes enveloppes financières pour le lancement de projets (rénovation du tissu urbain, embellissement des villes et création des espaces verts et de loisirs), à travers la majorité des quartiers populaires des différentes localités, pour offrir au citoyen une nouvelle image de sa cité. Cependant, les autorités locales ont été instruites de repenser leur gestion de la cité et d'introduire une nouvelle politique pour les futurs programmes de construction d'habitations et d'édifices publics dans les grandes agglomérations. En effet, au niveau de la wilaya, de grands chantiers de rénovation des cités et d'amélioration urbaines ont été lancés à travers les douze daïras. Au cours de ses différentes visites dans les quartiers du chef-lieu, afin d'inspecter les chantiers de bâtisses, les aires de jeu et autres projets engagés dans le but de redorer le blason de la ville de Bouira, le premier responsable de la wilaya a mis la pression sur les responsables locaux et les entreprises en insistant sur la qualité des travaux et le respect des délais de réalisation. De même que des assurances ont été données aux propriétaires d'immeubles et d'habitations vétustes, ainsi qu'à quelques comités de quartier, au sujet des objectifs du programme afin de les inciter à participer à la démarche de rénovation. Ainsi, au niveau du chef-lieu de la wilaya, on a constaté des transformations réelles dans le paysage urbanistique, parfois avec une cadence lente, certes, mais les citoyens sont confiants quant au résultat final. Dans les autres localités, à des degrés moindres, des opérations similaires ont été lancées. Cependant, certains quartiers enregistrent d'énormes retards, où les premiers travaux entamés ne sont pas encore achevés. Alors que, dans les parties livrées, des ouvrages commencent déjà à montrer des imperfections et des dégradations suite à des intempéries. A titre d'exemple, lors des dernières précipitations, les habitants se sont indignés de l'état des ruelles et des trottoirs devenus des mares de boue. Des travaux qui ont été effectués l'été dernier sont à refaire, car les trottoirs réalisés et censés embellir un peu les allées se transforment en piscines par temps de pluie. Quant aux avaloirs, pourtant refaits, ils se retrouvent obstrués par les eaux boueuses, causant ainsi bien des désagréments aux piétons et aux automobilistes. D'aucuns pensent qu'il est très difficile de rénover ces vieux quartiers pour les mettre à niveau avec les nouvelles cités et quartiers réalisés du temps où le chef-lieu avait connu son extension. Pour les citoyens de la région, l'administration locale est encore loin de pouvoir mener à bien ces programmes, en raison de l'absence d'une politique de gestion de la ville. Ceci malgré les instructions données par les responsables de la wilaya aux Présidents de l'APC au sujet des carences relevées sur le terrain, tels que les constructions illicites, l'achèvement des bâtisses, les vendeurs de matériaux de construction qui ont squatté des espaces dans certains quartiers de la ville et le manque de viabilisation dans la zone d'activité causant beaucoup de problèmes aux investisseurs qui y sont installés depuis plusieurs années. Par ailleurs, les mêmes responsables ont été interpellés pour une meilleur prise en charge des cas de construction illicite, la réfection des trottoirs et le réaménagement d'aires de jeu au profit des enfants qui résident dans les quartiers de la ville, ainsi que l'éradication des décharges sauvages et la solution au manque d'éclairage dans certaines cités. Mais les vieux réflexes ont la peau dure et dans ce cas d'espèce, le citoyen sait que le laisser-aller a encore de beaux jours devant lui, favorisant l'incivisme et la dégradation du cadre de vie.