La délégation de l'opposition syrienne à la Conférence dite Genève II pour la paix en Syrie, a refusé hier de mener des pourparlers directs (dans la même pièce) avec la délégation du gouvernement contrairement à ce que souhaitait l'ONU, a affirmé une porte-parole des Nations unies. «Il faut être patient et voir le processus se développer», a indiqué à la presse une porte-parole des Nations unies, Alessandra Velluci. «Maintenant, il faut d'intenses discussions pour savoir quelle procédure nous allons suivre», a-t-elle ajouté, affirmant ainsi que les modalités qui paraissaient acceptées par les deux délégations jeudi sont remises en cause. Au lieu de mener des négociations directes, les deux délégations seront reçues séparément par l'émissaire spécial pour la Syrie, Lakhdar Brahimi, qui devait s'entretenir avec la délégation du gouvernement syrien à partir de 10h00 GMT puis dans l'après-midi à partir de 15h00 GMT avec la délégation de l'opposition, a précisé la porte-parole. «Nous avançons pas à pas», a-t-elle ajouté. Jeudi, il avait été convenu que les deux délégations se retrouvent hier vendredi dans une même salle avec M. Brahimi pour l'entendre fixer les règles de la discussion, puis se séparer dans deux salles pour dialoguer par l'intermédiaire de l'émissaire. M. Brahimi cherche à amener tout le monde autour d'une même table pour un dialogue sous sa médiation. Selon des sources dans les deux délégations, l'opposition a refusé de s'asseoir à la même table avec la délégation du gouvernement syrien, jusqu'à ce que ce dernier accepte le communiqué de Genève adopté en juin 2012 prévoyant la mise en place d'un gouvernement de transition dans le pays.