Ils ont �t� � l'origine des prouesses militaires de l'Arm�e de lib�ration nationale (ALN) dans les grands centres urbains, de la prise en charge des politiques du Front de lib�ration nationale (FLN). Des personnalit�s historiques fran�aises, impliqu�es dans la guerre de Lib�ration, continuent de mener d'autres actions en direction de l'Alg�rie : sensibiliser Bouteflika � la n�cessit� de pr�server la libert� de la presse et l'urgence de lib�rer les journalistes emprisonn�s. Nadir Benseba - Alger (Le Soir) - Elles ont choisi le contexte des festivit�s du cinquanti�me anniversaire du d�clenchement de la r�volution de Novembre 54 pour faire part de leur d�ception quant au sort r�serv� aux journalistes de la presse ind�pendante qui refusent de s'inscrire dans la ligne imprim�e par l'actuel locataire d'El-Mouradia. Une dizaine d'engag�s, sur les quatorze les plus connus pour avoir soutenu le FLN, a d�cid� de tourner le dos au geste de la plus haute autorit� de l'Etat. Les concern�s ont tenu � faire savoir que la conjoncture ne s'y pr�te pas pour prendre part � une f�te. Jean Tabet, ancien du r�seau Curiel; Jacques Charby, �crivain; Claude Vinci, chanteur et auteur du livre les Portes de Fer : "ma" guerre d'Alg�rie "ma" d�sertion, connu aussi pour sa d�sertion du r�giment des paras fran�ais et d�cor� moudjahid d'Honneur (le seul pour son action aupr�s du FLN et pour ses chansons engag�es), ont expliqu�, en effet, que leur attitude est motiv�e par le fait de la d�gradation de la situation politique marqu�e par un acharnement sans pr�c�dent contre la presse ind�pendante. La lettre adress�e par Jean Tabet au chef de l'Etat alg�rien, par le biais de la repr�sentation diplomatique du pays �tablie � Paris, ne souffre aucune �quivoque : "Si je refuse votre invitation, c'est que comme beaucoup d'autres amis de l'Alg�rie, je suis boulevers� par le sort r�serv� � M. Benchicou et Hafnaoui Ghoul sans compter les derni�res condamnations d'autres journalistes", fait-il remarquer. Depuis l'incarc�ration arbitraire des deux journalistes pr�cit�s durant l'�t� pass�, la presse alg�rienne subit une chape de plomb des plus intenable. Une situation qui n'est pas du go�t de cette cat�gorie d'�trangers qui ont aid� l'Alg�rie dans les pires moments de la p�riode coloniale. Ces derniers ne veulent pas en effet que "la presse ind�pendante alg�rienne c�de sa place de leader au niveau de la sph�re des pays en voie de d�veloppement". Une presse qui, selon eux, a su contribuer � sauver la R�publique des griffes du terrorisme islamiste. "Avec plus de 60 morts, les journalistes alg�riens ont pay� le prix fort contre l'obscurantisme islamiste et pour la d�fense des libert�s d�mocratiques. L'arm�e et la police ne pouvaient vaincre seules l'islamisme, la presse a pr�par� l'opinion � cette lutte, en particulier le journal Le Matin", signale M. Tabet, avant de s'exclamer : "La place de la libert� d'expression n'est pas en prison ! J'�tais et je reste tr�s attach� � la libert� de ton du journal Le Matin, journal � la fois progressiste et de masse et qui repr�sentait un espoir pour les pays du tiers monde." "Je souhaite la lib�ration imm�diate de M. Benchicou et de Hafnaoui Ghoul et l'arr�t des poursuites judiciaires � l'endroit des journalistes alg�riens, la reparution du Matin et, bien entendu, le refus de me rendre � votre invitation ne vous vise pas personnellement, au contraire je connais votre pass� pendant la guerre d'Alg�rie et je sais que nous avons eu un ami connuu, M. Boudia auquel j'�tais tr�s li� depuis son �vasion de la prison jusqu'� son assassinat", �crit il. Andr� Gazut, un r�alisateur suisse, �galement ancien du r�seau de soutien du FLN, a d�cid� quant � lui de r�pondre � l'invitation de l'ambassade d'Alg�rie � Berne mais pour interpeller l'ambassadeur sur l'emprisonnement des journalistes.