Visiblement la tension sur le lait que connaît la capitale de l'Est, à l'instar d'autres wilayas, est partie pour durer. Le sachet de lait se fait depuis peu de plus en plus rare et les «infimes» quantités mises sur le marché par la laiterie Numidia, ne couvrent plus les besoins des consommateurs. Alors que tout le monde pensait que la tension sur le lait qu'avait connue Constantine au tout début de l'année était seulement passagère, il s'avère, finalement que celle-ci est partie pour s'installer dans la durée. Depuis plusieurs jours déjà, plusieurs communes de la ville, à l'instar d'El Khroub et certains quartiers du chef-lieu de wilaya ne sont plus approvisionnés en ce produit, largement consommé par les familles. Et les rares quantités livrées aux revendeurs, qui préfèrent d'ailleurs servir en premier leurs clients habituels, sont de suite épuisées. A la ville nouvelle, Ali Mendjeli, abritant plus de 300.000 habitants, le lait en sachet, absent des étals des magasins depuis vendredi dernier, est parfois vendu, à même le camion frigorifique par des livreurs. Forcés, les pères de familles qui se sont rabattus sur le lait en poudre, ne savent plus à quel saint se vouer tant certains commerçants, profitant de cette situation qui commence à prendre des proportions scandaleuses, ont fait grimper le prix de plusieurs dinars. Aussi, la boîte de lait en poudre qui était cédée à 320 et 340 dinars a vu son prix atteindre les 370 et 380 dinars. S'agissant des vraies raisons de cette «crise» qui perdure, le flou demeure entier. En effet, dans une récente déclaration médiatique, la direction de la laiterie a imputé cette crise à une «perturbation» dans l'approvisionnement de l'entreprise en poudre de lait. Aussi, depuis novembre dernier où la tension sur ce produit commençait à se faire sentir, la production de la laiterie, a-t-on confié, a baissé d'au moins 75%. Et rien n'indique, ajoute-t-on, un proche retour à la normale. Selon des livreurs rencontrés lundi devant l'entreprise, leur quota quotidien en lait pasteurisé a été réduit de moitié et ils ne sont plus, de ce fait, en mesure de répondre à la demande de leurs clients. Ces derniers affirment subir des pertes sèches puisqu'ils n'arrivent plus à couvrir leurs frais et risquent la faillite. Aussi, et selon un proche de la Fédération de wilaya des distributeurs de lait, celle-ci aurait adressé une missive au ministre de l'Agriculture et à l'Office national de lait, leur réclamant une solution en vue de mettre un terme à cette crise qui n'a que trop duré. Approché lundi, pour connaître les tenants et aboutissants de cette situation, aucun responsable de la laiterie Numidia n'était disponible pour nous répondre. Farid Benzaïd LA CAP ET L'UNEB MONTENT AU CRENEAU À SOUK AHRAS Sit-in d'une quarantaine de promoteurs privés devant le siège de la Dlep Au terme d'une longue action de mouvements tous azimuts, «conférence de presse, multitude de missives» à l'intention des services concernés de la wilaya de Souk Ahras, plus précisément à la Direction du logement et des équipements publics, contre les entraves rencontrées par les promoteurs affiliés à la Confédération algérienne du patronat et ceux de l'Union nationale des entrepreneurs du bâtiment, ces deux syndicats viennent de rédiger deux communiqués où ils ont étalé les préoccupations des promoteurs et fustigé l'administration, qui, selon eux, fait la sourde oreille à leurs revendications quant au règlement de leur situation financière et la prise de décision afin de solutionner leurs problèmes. C'est du moins ce qui ressort en substance des grandes lignes des communiqués qui nous ont été transmis par les protestataires. Concomitamment à cette action, le torchon semble brûler entre les deux organisations des opérateurs économiques privés et la Dlep. Hier vers 8h, une quarantaine de promoteurs privés sont sortis de leur réserve pour exprimer leur ras-le-bol, en observant un sit-in illimité devant le siège de la Direction du logement et des équipements publics de Souk Ahras brandissant des banderoles pour dire «Non à la marginalisation !» Les protestataires mettent en avant leurs revendications pour se faire entendre et sensibiliser les responsables au niveau central et local afin qu'ils prennent acte de leurs réclamations professionnelles en entamant un dialogue pour mettre un terme à leur calvaire. Hier le lieu de la protestation était quadrillé par un dispositif de sécurité impressionnant pour éviter tout dérapage. Barour Yacine Santé scolairE à Souk ahras Pas de fauteuils dentaires au niveau des 15 UDS Il faut le dire, la santé scolaire nécessite de grands efforts à Souk Ahras ; certes, la couverture sanitaire des enfants scolarisés est garantie par 15 unités de dépistage et de suivi, implantées à travers les établissements scolaires et les différentes structures de santé au niveau de la wilaya de Souk Ahras. Cependant, il semble que sur le terrain, il reste encore des choses à réaliser pour rendre la santé scolaire plus efficiente. Aussi paradoxal que cela puisse paraître, dans les écoles éloignées, les responsables éprouvent des difficultés à transférer les élèves malades vers l'UDS pour cause d'absence de moyen de transport, et ont recours à l'utilisation de véhicules personnels pour les transporter, ce qui influe négativement sur la prise en charge des cas urgents pouvant survenir dans les zones reculées. Autres écueils, qui s'ajoutent à ces carences selon une source sûre, les 15 UDS implantées dans les établissements scolaires au niveau de la wilaya de Souk Ahras sont dépourvues de fauteuils dentaires, néanmoins les équipements des UDS sont à la charge de la Direction de l'éducation, ce qui dénotent un laisser-aller de la part des responsables, à préserver la santé des écoliers. Ces structures ne peuvent donc pas assumer leurs missions convenablement.