TIZI-OUZOU Revoilà la grève à l'Eniem Une grève surprise a été déclenchée à l'Eniem Entreprise nationale de l'industrie de l'électroménager), sise à la zone industrielle d'Oued Aïssi, à Tizi-Ouzou, dans la journée du jeudi 6 juin. Grève atypique, s'il en est, puisque ce n'est pas l'employeur qui est pris pour cible par l'écrasante majorité des travailleurs mais, ni plus ni moins, la section UGTA de l'entreprise. «C'est la démarche des délégués affiliés à ce syndicat qui sollicitent les travailleurs pour renouveler leur carte d'adhésion à l'UGTA qui a suscité la colère des travailleurs », nous expliquera un membre du collectif qui était derrière la grève qui a paralysé l'activité de production durant un mois, au début de l'année en cours. «L'attitude de l'UGTA risque de mettre une nouvelle fois le feu aux poudres et de relancer la contestation», nous dira encore, le membre du collectif des travailleurs qui ne cache pas son exaspération devant ce qu'il qualifie, accusateur, d'«activisme sournois et manœuvrier ». «Nous sommes en face du même scénario qui a conduit au blocage de l'hiver dernier», nous explique encore le même syndicaliste qui tient à mettre en avant son autonomie. Une option fortement privilégiée, d'après lui, par la majorité des travailleurs qui veulent aller vers la création d'un syndicat autonome pour faire barrage à l'UGTA dont la représentativité s'est effilochée au fil des années. Sur les 2 000 travailleurs que compte l'entreprise, confie notre interlocuteur, l'UGTA ne compte que 400 adhérents, c'est-à-dire 20% des effectifs, le seuil légal de représentation qui permet à l'UGTA de figurer sur la carte syndicale de l'entreprise. «Une brèche exploitée par les membres de l'actuelle section syndicale pour faire fi de la contestation manifestée à leur égard par les travailleurs et, surtout, pour revenir sur leurs engagements pris en février dernier et consistant à ne pas briguer un nouveau mandat syndical et à ne pas se faire représenter au Comité de participation de l'entreprise», rappelle, encore, notre interlocuteur qui ne cache pas sa crainte de voir la grève reprendre de nouveau. Une situation qui ne va pas sans poser des questions : pourquoi ce revirement ? A-t-on forcé la main à l'employeur pour ne pas faire valoir son autorité morale de garant des engagements pris en février dernier en concertation avec les deux parties concernées à l'époque par le conflit ? Qui veut prendre le risque de compromettre l'équilibre et le consensus dégagé avec les travailleurs qui ont donné leur accord pour un calendrier de récupération des heures de travail perdues afin de permettre à l'entreprise de rattraper le manque à gagner en termes de production qui s'est arrêtée durant plus d'un mois ? Et, surtout, pourquoi cette grève ici et maintenant ? S. A. M. AZAZGA Ignoble assassinat à Tirsatine Après une relative accalmie, le dernier en date ayant fait comme victime le président de l'Association des commerçants, tué par arme blanche en plein centre-ville, il y a quelques années de cela, la ville d'Azazga a renoué avec les assassinats. Avant-hier matin, le corps sans vie du jeune R. Y. a été retrouvé dans sa voiture à Tirsatine, non loin du nouveau complexe sportif. Selon les informations en notre possession, la malheureuse victime a été assassinée par balle dans ce qui s'apparente à une véritable exécution. Originaire du village Aït-Bouadda, la victime travaillait dans la créneau de location de voitures. Après avoir été évacué à l'hôpital Meghnem Lounès d'Azazga, le corps de la victime a été ensuite transféré au CHU Nedir-Mohamed aux fins d'une autopsie. Une enquête a été ouverte par la police pour déterminer les causes et les circonstances exactes de cet assassinat qui, en l'absence d'informations sûres, revêt toutes les caractéristiques d'un règlement de comptes soutiennent des sources locales qui relèvent, toutefois, que la jeune victime menait une vie sans histoires. S. H. AIN DEFLA Le vice-ministre chinois de la Santé en visite d'inspection de la mission médicale de son pays Maxia Leï, vice-ministre de la Santé de Chine, était en visite d'inspection de la mission médicale chinoise en exercice à l'hôpital Makour-Yahia de Aïn Defla depuis janvier dernier ; une mission composée de 16 membres dont 14 médecins spécialistes. Accompagné par le responsable chinois de la coopération économique et de 6 chefs de département, l'envoyé du gouvernement chinois a été reçu par le chef de l'exécutif de la wilaya et ses adjoints, dont le directeur de l'hôpital, avant de tenir une réunion restreinte avec les membres de la mission médicale. Maxia Leï, avant de présider la réunion, a fait part aux journalistes locaux de la presse nationale des objectifs de cette visite. Selon lui, il est venu d'abord se rendre compte des conditions de travail de la mission. Répondant à une question sur l'extension de la coopération algéro-chinoise, le vice-ministre a évoqué la possibilité d'affecter d'autres spécialistes dans d'autres disciplines telles que l'ophtalmologie. A propos de la coopération dans le secteur de la formation médicale au profit des médecins algériens, le responsable chinois a déclaré que son pays est prêt à apporter son concours sous deux formes différentes, à savoir assurer une formation aux médecins algériens ici et la compléter en Chine pour les spécialités de pointe. Pour ce qui est de la coopération dans le domaine médical, huit missions sont opérationnelles notamment à Khenchela, Batna, Sétif, Alger, Aïn Defla, Mascara et Saïda, avec 86 médecins spécialistes. Selon le responsable chinois, il s'agit là du volume de coopération le plus important en Afrique. Par ailleurs, répondant à une question concernant le domaine de la fabrication de produits pharmaceutiques, l'hôte a déclaré que «des discussions sont en cours». Il est à rappeller que mardi dernier, une convention-cadre portant sur la coopération dans le domaine de la recherche scientifique a été signée entre un grand laboratoire chinois et l'Université de Khemis Miliana. Une convention pour une durée de 2 années extensible à 5 ans et qui a trait à la recherche agro-industrielle et précisément l'amélioration des terres salines ou alcalines au moyen de l'introduction de bactéries. Un domaine où, affirme-t-on, la Chine a franchi des étapes importantes ; les chercheurs algériens espérant développer une souche qui s'adapterait à la nature de nos sols et nos conditions climatiques. Lors des discussions qui ont précédé la signature de la convention, les experts chinois n'ont pas caché leur volonté de s'investir dans d'autres domaines. Déjà, ils ont eu une importante partie du marché du tronçon de l'autoroute, la réalisation du campus universitaire, la construction des 50 logements pour les professeurs. Aussi, ils participent à la réalisation du dédoublement de la voie du chemin de fer, d'une part tout aussi importante dans le domaine de la construction de milliers de logements, ils collaborent dans le domaine de la recherche scientifique, la médecine et au réseau d'acheminement de l'eau potable à partir du barrage de Sidi Ahmed Bentaiba. On finira par se demander où sont les entreprises algeriennes. Karim O. M'SILA Des chômeurs bloquent les accès de Lafarge Des dizaines de chômeurs résidant dans la périphérie de la cimenterie Lafarge de Hammam Dhalaâ à M'sila ont bloqué, dans la journée de jeudi dernier, les entrées principales de l'usine, interdisant tout accès en signe de protestation contre la politique d'emploi qui les marginalise. Les protestataires, des jeunes riverains à cette usine, érigée dans leur commune sans tenir compte des accords signés avec l'Agence nationale de l'emploi qui donne la priorité aux gens de la région, déplorent la poussière qui devient un vrai problème environnemental pour toute la région de Debil et Hammam Dhalaâ, sans aucun apport ni contribution de la part de la cimenterie au développement de la commune ; sans parler des détonations des mines qui ont fissuré les modestes habitations, notamment de Debil. «Voilà ce que la région de Hammam Dhalaâ a récolté de cette usine», s'exclame un manifestant. Les protestataires ont envoyé une missive au ministre de l'Emploi, à l'Agence nationale de l'emploi et à l'Inspection du travail. Une centaine de contractuels au filet social et pré-emploi se sont rassemblés dans la journée du 20 mai dernier devant le siège de la Wilaya pour dénoncer leur situation insupportable et revendiquer leur réintégration dans leurs postes d'emploi déjà occupés à titre de permanents. Ils ont insisté, par ailleurs, sur la priorité qui doit être accordée à chaque personne dans le poste et chacune dans sa commune de résidence, en application des instructions des responsables de l'emploi. A. Laïdi SUITE À UN INCIDENT SUR UNE CANALISATION À BOUMERDÈS Des localités privées de gaz naturel Les localités de Baghhlia, Sidi Daoud, Benchoud seront privées aujourd'hui du gaz naturel pendant 12 heures et pendant 24 heures pour la localité de Dellys, dans la wilaya de Boumerdès. Les équipes de la GRTG (Société algérienne de gestion du réseau de transport du gaz) entameront très tôt ce matin, les travaux de réparation de la canalisation haute pression où une fuite de gaz a été détectée mercredi dernier à la suite d'un mouvement de terrain à Benchoud. Cette canalisation alimente la région de Baghlia-Dellys. Selon le communiqué de la GRTG, «un périmètre de sécurité a été établi et des mesures nécessaires ont été prises pour maîtriser l'incident et interrompre la fuite». Les travaux de réparation nécessitent ainsi l'interruption temporaire de la fourniture de gaz naturel dans ces localités, et ce, durant la période de réparation. Les localités privées de gaz naturel seront progressivement réalimentées dès l'achèvement des travaux, ajoute la même source.