Le bureau de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture, FAO, vient d'organiser avec le gouvernement algérien, un atelier sous-régional du 3 au 5 décembre à Tipasa. Ce conclave international a regroupé l'Algérie, la Tunisie, le Maroc, la Mauritanie avec une participation prévue de la Libye, mais qui ne figurait pas lors de l'ouverture de ce regroupement continental. Selon les organisateurs, l'objectif de ce conclave est de «renforcer les capacités managériales et techniques des pays d'Afrique du Nord dans la gestion intégrée des bassins versants». Selon la FAO, le bassin versant est «une superficie montagneuse, allant de quelques hectares à des milliers de kilomètres, qui décline vers les vallées dont les rivières et torrents alimentent les cours d'eau en aval. Les bassins versants constituent les sources des écoulements de pluie ou de neige fondue qui finissent dans un fleuve, un lac, un barrage, un estuaire, une terre humide, une mer ou un océan». Ainsi, l'objet fondamental de ce conclave est de penser une gestion durable de l'eau et des systèmes aquatiques par les bassins versants, mais aussi de parvenir à l'obtention de capacités managériales et techniques des pays de l'Afrique du Nord, dans le domaine de la gestion intégrée et durable des bassins versants. Plusieurs communications scientifiques de haut niveau ont été exposées par les délégués des pays du Maghreb, notamment celles de l'expérience de la Tunisie, du Maroc, de la Mauritanie et de l'Algérie, portant sur l'aménagement des bassins versants en Afrique du Nord, la valorisation des eaux de ruissellement en zones arides, l'approche intégrée et la gestion de la sécheresse et d'alerte précoce au niveau régional, la gestion durable des forêts et parcours dans les zones de bassins versants, l'aquaculture familiale dans les bassins, lacs et barrages, la gestion durable des activités d'élevage dans les zones et bassins versants. Les débats, fructueux, furent néanmoins passionnés, voire houleux, notamment lorsqu'un participant s'interrogea sur la fiabilité du chiffre de 80 milliards de mètres cubes d'eau d'évaporation annuelle au niveau du territoire algérien, tel que communiqué par un orateur de la DGF. Même l'intervention «choc» de M. Abdelwahab Belloum, responsable régional de la FAO, qui constatait qu'il y a «une gestion insuffisante de l'eau, située à la limite d'une mauvaise gestion de l'eau». Selon ce dernier, «il ne faut pas considérer l'eau sous une vision techniciste, car cette vision est un échec. La FAO considère l'eau comme un input, permettant le développement des grandes composantes, permettant entre autres de promouvoir la céréaliculture, la pêche et les forêts. La gestion intégrée de l'eau participe de cette autre vision, il s'agit d'une nouvelle approche de la gestion de l'eau», conclut l'intervenant Quant à M. Nabil Assaf, responsable de la FAO en Algérie, il a parlé de «multidisciplinarité du réseau terre, eau, forêt, animal et surtout humain dans les bassins versants». Le représentant de l'Institut national de la recherche forestière (INRF) rappellera dans son document, que «la zone méditerranéenne est exposée à des risques érosifs très élevés et de ce fait, les potentialités en eau et en sol se trouvent sérieusement menacées au Maghreb, d'où 45% des terres fertiles ont été endommagées par l'érosion, ainsi que 6 millions d'hectares, qui sont exposés à une érosion active. Les pertes de terres sont évaluées entre 20 000 et 40 000 hectares annuellement. Les pertes annuelles des eaux dues à l'envasement des barrages sont estimées 20 millions de mètres cubes. En Algérie, plus de 400 000 hectares de terres ont été traités contre l'érosion hydrique en 40 ans, mais les terres continuent à se dégrader et les barrages à s'envaser». Larbi Houari MAKOUDA (TIZI-OUZOU) Des citoyens ferment les sièges de l'APC, de la daïra, la RN 72 et le CW 03 Désormais,il ne se passe pas une semaine sans que les sièges de l'APC et de la daïra de Makouda ne soient fermés par les citoyens et à chaque fois, pour plusieurs jours. Depuis lundi dernier, les habitants du village Semghoun, à cinq kilomètres du chef-lieu, ont fermé la mairie, le siège de la daïra, la RN72 et le CW03.Ils exigent que leur localité bénéficie du PCD. Avec la rébellion des citoyens de Semghoun de cette semaine, on peut dire que les sièges de l'APC et de la daïra de Makouda ont presque fait l'objet de fermeture par l'ensemble des villageois de la commune. Depuis l'installation d'une Assemblée hétéroclite, la gestion de l'APC est décriée de toutes parts. Ce qui aurait mis le feu au poudre, cette fois-ci, serait un communiqué dont lequel le maire, issu de la liste des indépendants, et pour justifier son immobilisme, n'a rien trouvé de mieux, que de charger une partie de sa majorité, après que celle-ci a refusé de voter le budget supplémentaire (BS) 2013. A vrai dire, les trois élus du RPR qui ont formé cette majorité à une Assemblée composée d'élus sur la liste des indépendants, du FLN, du FFS et du RND se sont retirés et la coalition a volé en éclat. Ainsi, avec ce retrait, l'opposition compte 10 élus sur les 19 que compte cette APC. Il faut signaler que le RCD qui a réussi à avoir sept sièges, soit une majorité relative, a été, dès le début, marginalisé par les quatre autres partis qui ont fait bloc contre lui. En outre, et il faut le préciser, la fermeture des RN24 et CW03 au niveau du lieudit la Crête, limite nord de la commune, pénalise non seulement les seuls habitants de Makouda, mais aussi, ceux de la daïra de Tigzirt qui, pour se rendre au chef-lieu de la wilaya, traversent le territoire de cette commune du nord au sud. Enfin, les protestataires affirment que «tant que le P/APC ne donne pas une réponse positive à nos doléances, notre action sera maintenue et pour une durée illimitée». K. Bougdal Enjeux particuliers pour un lycée d'Alger ? Le lycée Saïd-Hamdine (Hydra) à Alger connaît une instabilité chronique depuis le début de l'année scolaire. En effet, durant le seul mois de novembre, deux directeurs se sont déjà succédé à la tête de cet établissement. Les parents d'élèves et leur association interpellent le ministre de l'Education pour diligenter une enquête. Béjaïa Les citoyens de Barbacha pro-maire reviennent à la charge Des dizaines de citoyens des villages de la commune de Barbacha ont investi, hier matin, le siège de la Wilaya de Béjaïa pour répondre à l'appel de soutien en faveur de la réhabilitation de Mohamed Benmeddour, maire issu des élections du 29 novembre 2012, qui n'a jusque-là pas exercé ses fonctions, en raison d'un blocus, généré au lendemain des résultats électoraux. La crise qui secoue cette localité entame sa deuxième année et l'épilogue n'est pas pour demain, puisque les deux parties en conflit n'entendent pas céder d'un iota leurs positions, malgré l'intervention de nombreuses figures politiques et sages de la vallée. Les manifestants d'hier et à leur tête le maire «légitime» ont appelé l'administration de la wilaya à mettre «définitivement fin à cette situation hautement préjudiciable à la population locale et qui pénalise tout développement de la commune». Le siège de l'APC de Barbacha, pour rappel, est jusqu'à ce jour fermé par les partisans du maire sortant Mohand Sadek Akrour qui réclament son retour. La coalition RCD-FFS-FLN qui a opté pour l'élection du candidat du RCD, a été empêchée de siéger depuis l'annonce des résultats officiels. Plusieurs réunions ont été organisées par les autorités locales en marge du règlement définitif de ce conflit, sans toutefois trouver une brèche d'issue. Devant l'intransigeante polémique qui s'est emparée des deux camps, Hamou Ahmed Touhami, le wali de Béjaïa, a décidé de procéder à la désignation du secrétaire général de la mairie aux fins de gérer la municipalité. La réhabilitation de l'assemblée démocratiquement élue à son fonctionnement normal dans l'intérêt de la population, l'annulation des arrêtés promulgués par le wali au profit de la gestion des affaires de la commune, et le lancement de tous les projets bloqués faute de l'assemblée délibérante, ont été les principaux mots d'ordre de la manifestation pacifique des pro-maire, hier. Un collectif de sages issu des villages de cette commune a été reçu en marge de ce rassemblement devant le siège de l'administration par le premier responsable de la wilaya dans le but de lui porter le message de la population de Barbacha. Kamel Gaci Célébration de la journée des handicapés sous le slogan «Pas Sans Nous» La DAS de M'sila compte plus de 22 800 invalides La directrice de l'action sociale (DAS) Mme Rassouli Nadjeh Sallem, pointe du doigt le silence des collectivités locales envers cette frange de la société malgré les recommandations faites quotidiennement et en permanence. Ces invalides qui se voient très marginalisés. La responsable de la DAS, rencontrée ce mardi à l'occasion de la Journée internationale des handicapés, fêtée cette année sous le slogan des Nations Unies «pas sans nous», insiste sur la participation de tous les responsables en vue de rendre la vie plus facile à ces handicapés comme le stipulent les recommandations, et les rendre de vrais partenaires sociaux avec le droit d'obtention de logement social, bénéficier d'un poste d'emploi et s'impliquer dans les autres activités socio-économiques à l'instar des personnes valides. Comme elle a ajouté qu'il faut leur réserver des guichets propres et leur faciliter l'accessibilité dans les différentes structures pour pouvoir s'acquitter de leurs devoirs et responsabilités administratifs et financiers. Pour Mme Rassouli Nadjeh Sallem, le problème du handicapé n'est pas le souci de l'action sociale uniquement mais tout le monde doit collaborer et donner un coup de main comme elle a ajouté que nul n'est à l'abri d'une incapacité ou d'une infirmité. La DAS de M'sila, qui compte plus de 22 800 personnes invalides toutes incapacités confondues, envisage selon sa directrice,de prendre en charge des personnes handicapées qui pourront bénéficier d'un emploi dans une entreprise privée par l'octroi d'une part de leurs salaires, ponctionnée d'un fonds spécial de solidarité, comme on a appris à l'occasion de cette fête que 26 personnes bénéficieront dans une quinzaine de jours, de l'organisation d'un mariage collectif avec la collaboration de la Direction de l'action sociale et quelques bienfaiteurs de la wilaya. A cette occasion, des fauteuils roulants et d'autres équipements nécessaires à ces personnes handicapées seront distribués .