Les autorités de la wilaya de Béjaïa semblent enfin décidées à passer à l'action pour le «fameux» projet du gazoduc devant alimenter près de 5 000 familles des villages situés sur le flanc est du chef-lieu, avons-nous appris d'une source autorisée. L'inévitable forcing de l'administration intervient après plusieurs échecs des négociations entreprises avec les opposants dudit plan de raccordement en gaz de ville. Désormais, le projet verra bel et bien le jour, la décision a été prise dans la journée d'hier au siège de la wilaya et ce, en présence de plusieurs directions concernées, y compris les services de sécurité. Pour rappel , les villageois de la localité de Tidelsine, relevant de la commune d'Aokas qui ont affiché leur farouche opposition à ces travaux depuis une décennie, en procédant aux fermetures quasi quotidiennes ces derniers jours de la RN09, en signe de protestation pour faire part de leur angoisse en évoquant la fragilité du site devant accueillir la conduite de gaz. L'inflexibilité de ces derniers est demeurée inchangée malgré certaines modifications du tracé. Plusieurs commissions composées essentiellement du chef de daïra, du P/APC, des services de la Direction des mines et de l'industrie, de Sonelgaz et autres se sont rendues sur place pour examiner la situation avec les protestataires, sans néanmoins convaincre ces derniers, qui n'exigent que l'annulation pure et simple du tracé en question. D'autre part, des revendications se sont fait entendre depuis plusieurs mois des villageois de l'extrême-est de la wilaya, dépourvu de cette énergie depuis l'Indépendance. Ces derniers se mobilisent en faveur du projet de raccordement depuis la capitale des Hammadites en organisant pour leur part des sit-in et des manifestations dans leurs régions respectives. Fin décembre dernier, le premier responsable de la wilaya avait demandé au cabinet du consultant chargé du tracé, un complément d'informations afin de voir plus clairement la situation, notamment sur la sécurité des biens et des personnes résidant dans les environs du projet. Après maints réexamens du dossier, les autorités de la wilaya de Béjaïa ont donc établi dans la journée d'hier, définitivement l'option du démarrage des travaux de ce chantier quelles que soient les conséquences. Kamel Gaci Aïn Defla Tension sur le lait, ses raisons et ses conséquences Le commerce du lait en sachets est traversé par des tensions qui se manifestent dans plusieurs villes, par des chaînes devant les détaillants, par des détaillants qui n'en vendent plus, par des hausses illicites, jusqu'à 45 DA le sachet, entretenues par certains spécialistes du «trabendo» pour qui toutes les tensions sont sources de profits faciles et rapides à réaliser. Pour en savoir plus sur les tenants et les aboutissants, nous avons pris attache avec les responsables du complexe laitier d'Arrib, qui est en activité depuis 1989 et couvre les besoins de la population dans les wilayas de Médéa, Blida, Tipasa, Blida et Chlef. A titre indicatif seulement, on indique que pour ces 6 wilayas, pour la journée du 26 janvier le complexe a fourni 245 000 litres de lait pasteurisé conditionné et 220 000 litres le lendemain le 27 janvier. Que représentent ces chiffres par rapport à une demande qui ne cesse de croître ? Selon les informations que nous avons pu récolter, ce sont 300 000 litres qui doivent être produits et commercialisés par jour pour satisfaire pleinement la demande. Cependant, on note que si les quantités produites n'arrivent pas à couvrir la demande, cela ne dépend pas des capacités du complexe laitier, qui sont actuellement de l'ordre de 250 000 l/jour (220 000 l en demi-écrémé et 30 000 l de lait cru) capacités qui peuvent être même doublées, mais cette insuffisance de la production est directement liée au quota contractuel de poudre attribué par l'Onil (Office national interprofessionnel du Lait). En effet, durant l'année 2013, le quota attribué par l'Onil n'a été que de 7 264 tonnes au lieu des 7 800 tonnes prescrites par le contrat, soit un déficit de 536 tonnes. Même le quota destiné à la fabrication des produits à destination du MDN n' a pas été attribué mais que le complexe a quand même pris en charge et fourni. On indique, par ailleurs, que malgré le quota insuffisant attibué, quota qui ne pouvait couvrir qu'une production de 75 700 000 l durant l'année 2013, le complexe a produit 80 700 000 l soit 5 000 000 de litres en comblant le déficit par l'apport fourni par la collecte de lait cru qui varie entre 40 000 à 50 000 litres /jour. Pour l'année 2014, on nous indique que le quota de poudre de lait fixé par contrat reste inchangé soit 7 800 tonnes qui ne peuvent produire que 210 000 l/j alors que les besoins s'élèveraient à 300 000 l/j. En plus, rien n'indique que le contrat de fourniture sera honoré dans sa totalité par l'ONIL. On assiste donc à une répercussion d'une restriction sur la matière première (lait en poudre) sur l'offre face à une demande appelée à s'accroître. On notera aussi qu'à chaque fois qu'il y a une tension sur un produit, cela génère un climat d'insécurité dans l'approvisionnent des ménages qui pousse le consommateur à acheter pour stocker. On a vu que ceux qui ont pour habitude d'acheter 2 sachets par jour, dans ce cas les quantités achetées sont multipliées par 2 ou même 3. A l'autre bout du processus, il y bien sûr les spéculateurs. Ce sont les distributeurs agréés qui sont désignés du doigt. Selon de nombreux témoignages, si bon nombre dans cette catégorie professionnelle restent fidèles à leurs clients, il n'en est malheureusement pas de même pour tous. En effet, on rapporte que certains distributeurs vendent en gros leur cargaison, dans des coins isolés, parfois en pleine nuit et sur les routes, le lait change de main et les prix sont augmentés en fonction du nombre d'intermédiaires. On a vu dans certaines villes, de petits revendeurs refiler des sachets de lait à une clientèle fatiguée , lasse de faire les chaînes à des heures impossibles, au lieu des 25 DA l'unité, à 35, 40 et même 45 DA. Pour le complexe, c'est l'insuffisance de moyens de transport et de livraison qui le rend tributaire des livreurs agréés. Pour les responsables, le seul moyen de venir à bout de la crise est de produire plus et pour cela, il faut disposer d'un quota de matière première conséquent. Pour ce qui est du trafic en dehors de la suspension de l'agrément en cas de preuve de trafic du revendeur, il n'incombe pas au complexe de se substituer à la DCP (Direction du contrôle des prix). C'est à ce service qu'incombe la tâche de lutter contre le trafic et la spéculation. Karim O. Bouira Des habitants d'Aomar ferment la RN5 Pour cause de retard dans l'achèvement des travaux d'aménagement urbain engagés depuis plusieurs mois au niveau du chef-lieu de leur commune, les habitants de plusieurs quartiers d'Aomar, à 22 kilomètres au nord-ouest de Bouira, qui vivent le cauchemar au quotidien avec des bouchons interminables causés par ces travaux, ont décidé hier de passer à l'action en fermant carrément cette voie importante qu'est la RN5, à la circulation. D'après certains habitants qui nous ont contactés par téléphone, chaque jour, des embouteillages sur plusieurs kilomètres sont enregistrés sur la RN5 et les habitants de la commune vivent ce cauchemar au quotidien, surtout ceux qui habitent dans les villages et qui sont obligés d'emprunter cette voie pour rejoindre le chef-lieu de la commune. Aussi, durant la matinée, après cette action, le chef de daïra de Kadiria a reçu une délégation constituée de représentants de plusieurs quartiers dont ceux des 30 logements LPL et les 120 logements LSP, ainsi que les représentants des commerçants dont leur activité est sérieusement affectée par ces multiples embouteillages. Au cours de cette rencontre et après avoir écouté les doléances de ces représentants, le chef de daïra s'est engagé à prendre en charge ce problème et instruire tous les responsables pour achever dans les plus brefs délais ces travaux. Rappelons que le wali s'était également exprimé sur ce problème d'embouteillages constatés quotidiennement sur certains axes routiers de la wilaya, principalement ceux de la RN5 et de la RN15. Ainsi, au cours de l' émission «dossiers de l'heure» de la radio de Bouira diffusée jeudi dernier, le wali et en réponse à une question du journaliste du Soir d'Algérie, a affirmé que des études sont lancées pour réaliser des voies de contournement de ces chefs-lieux de communes surtout pour Aomar, Kadiria et El-Esnam pour la RN5 et Chorfa et Raffour pour la RN15. Cela étant, notons que juste après cette rencontre avec le chef de daïra et les engagements solennels de celui-ci, les habitants d'Aomar ont libéré la voie à la circulation qui était fermée pendant près de trois heures. Y. Y. BLIDA La RN29 bloquée par des mécontents Des dizaines d'habitants des bidonvilles de Sidi Aïssa, localité située sur le piémont de Chréa, à 10 kilomètres au sud-est de Blida, ont fermé, en fin de journée de lundi dernier, la RN29, en face de l'université Saâd Dahleb pour exiger des autorités locales de les reloger dans les meilleurs délais dans des habitations décentes à l'instar de ceux de Boufarik qui viennent de bénéficier de logements. Il est à signaler que cet axe routier a généré un immense embouteillage sachant que la manifestation des protestataires a eu lieu pendant les heures de pointe. Il a fallu l'intervention des forces de sécurité pour disperser les manifestants. Pas très loin du lieu de fermeture de la route, presque 500 gendarmes et policiers ont dû intervenir pour mettre le holà à une bagarre entre les habitants de deux quartiers qui a failli se transformer en guerre de gangs. Les forces combinées avaient, lors de leur intervention, saisi des sabres de différentes dimensions, des poignards ainsi que des bouteilles de cocktail Molotov. A l'origine de cette rixe, une femme de 30 ans qui, totalement ivre, avait la veille provoqué les habitants de la cité dite Mayot en proférant dans leur quartier, des propos obscènes. N'ayant pas digéré ce camouflet, ils l'ont chassée de leur cité. Mais celle-ci a monté les habitants de son quartier contre ceux de la cité Mayot d'où une bagarre à couteaux tirés qui a duré trois jours.