L'Algérie a, depuis 1975, soutenu le processus d'indépendance du Sahara occidental, cette position était réaffirmée par le parti Tajamoû Amel El-Djazaïr (TAJ), hier lors d'une conférence de presse organisée par le parti. Le Rassemblement espoir de l'Algérie (TAJ) a donc organisé, au siège central du parti une conférence de solidarité avec le peuple sahraoui et la présentation des résultats de la visite du groupe parlementaire du TAJ aux camps sahraouis, sous la présidence du président du parti, Amar Ghoul. Saadia Gacem – Alger (Le Soir) - Le groupe parlementaire du parti TAJ avait participé, du 16 au 19 décembre 2013, à une visite de solidarité aux camps des réfugiés sahraouis, à Tindouf. Cette visite, qui intervenait dans le cadre de la célébration de la Déclaration universelle des droits de l'Homme (10 décembre), dans le cadre du soutien du Parlement algérien et du parti TAJ au combat du peuple sahraoui pour son droit à l'autodétermination. Le docteur Kamel Abazi, président du groupe parlementaire TAJ, explique que la visite a duré trois jours, durant lesquels ils avaient pris contact en direct avec la population et les associations sur place. Différentes propositions ont émané de cette visite : l'élaboration d'un travail de synthèse qui sera transmis par le président du TAJ au président de l'APN et au Premier ministre, l'organisation et le renforcement du système médical public et privé en organisant et finançant les déplacements des médecins et enfin, Kamel Abazi ajoute qu'il faut effectuer une campagne d'aide de qualité qui dure dans le temps. «Notre soutien au peuple sahraoui ne sera pas ponctuel, mais s'inscrit dans le temps.» Le TAJ se félicite, de la création de la Commission africaine de solidarité avec la cause sahraouie. Ce groupe regroupe un noyau de six pays, à savoir l'Afrique du Sud, l'Algérie, le Bénin, le Cameroun, le Kenya et le Nigeria. Petit rappel nécessaire, le Sahara occidental est une ancienne colonie espagnole envahie par le Maroc en 1975. Il figure parmi les 16 territoires non autonomes dans la liste de l'ONU. Le Maroc, au nom de ses «droits historiques», revendique l'annexion du Sahara occidental. Ce dernier est occupé par le Maroc depuis 1975. Le Maroc est soutenu, ou du moins ne faisant pas barrage à l'occupation du territoire, par les Etats-Unis et la France. Soutien qui n'est bien entendu pas gratuit, le Maroc vient de délivrer des licences d'exploration pétrolière pour des «blocs» situés dans l'océan Atlantique, dans une zone revendiquée par le Front Polisario (mouvement politique et armé du Sahara occidental, créé en 1973 pour lutter contre l'occupation espagnole) à la société américaine Kosmos Energy et à Total société française. Il est évident que cette situation conflictuelle qui sert les intérêts de ces grands groupes pétroliers américains et français n'est pas prête de trouver une solution.