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Lettre de province
Sidi Saïd, le scrutateur des signaux du palais
Publié dans Le Soir d'Algérie le 01 - 02 - 2014


Par Boubakeur Hamidechi
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Déplorable déchéance de l'UGTA à l'image de son secrétaire général dont la notoriété de courtisan-récidiviste se vérifie, une fois de plus. C'est qu'il n'en est pas à son premier affront à l'égard des travailleurs syndiqués. Par le passé déjà, n'avait-il pas mis à la disposition du régime la Centrale pour servir de levier de propagande ? Et le revoilà, à nouveau, dans le même exercice de souteneur alors que la gravissime crise de confiance dans le pouvoir devait le rappeler à un minimum de retenue. Ne dérogeant guère aux timings de précédents quinquennats, il vient pour la troisième fois prendre prétexte d'une commémoration hypocrite - celle de l'assassinat de Abdelhak Benhamouda - pour refaire son numéro.
Au moment où l'inventaire de son propre mandat est passé au peigne fin, aussi bien au sein des fédérations que dans les structures horizontales (Union de wilaya notamment), Sidi Saïd anticipe d'ores et déjà sur les critiques qui ne manqueront pas de le déstabiliser lors du prochain congrès, programmé avant juin de cette année. C'est sans doute la raison principale (car il y en aurait d'autres !) qui l'oblige, en pareilles circonstances, à demeurer dans le giron du parrainage. En effet, la reconduction à la tête du principal syndicat a-t-elle jamais été le fruit consensuel d'un congrès ? Celle de Sidi Saïd, bien plus que celles de ses prédécesseurs, illustre le mieux ce monopole du palais sur les désignations. Sans réelle autonomie que celle qui lui est octroyée pour son action, l'UGTA est devenue un appendice de l'exécutif, chez lequel elle prend sa feuille de route. L'actuel SG, blanchi sous le harnais de cette paradoxale servitude, en est justement le modèle qui a fait ses preuves depuis 17 ans (mars 1997 à ce jour). Et c'est parce qu'il compte sur ce genre d'états de service, qu'il s'interdit toute émancipation à ce syndicalisme perverti par les appétits de carrière. Malgré les déconvenues qu'il avait subies par le passé et la répudiation violente qui fut la sienne de la part des travailleurs de SNVI- Rouiba, Sidi Saïd ne peut plus se soustraire à la machine de la compromission. Alors que depuis quelques jours, il plastronne en annonçant que la tripartite sociale se tiendra à la mi-février et qu'elle rétablira «grâce aux propositions de l'UGTA (sic)» le crédit à la consommation pour les ménages il ne peut, cependant, pas justifier le fait qu'il avait personnellement salué son abrogation en août 2009. Car pour l'UGTA, le fait de s'approprier une initiative dont le maître d'œuvre est avant tout le patronat qui a besoin, à juste titre, de cette mesure incitative à la consommation nationale, lui permet tout juste de se prévaloir du statut de partenaire. Contestée sur le terrain strictement syndical, elle compenserait, de cette manière, son invisibilité au sein des luttes par cette légitimation de négociateur. C'est sur ce mode d'ailleurs, que cette officine a, depuis des années, fonctionné à la veille des échéances majeures. Celui qui consiste à surdimensionner son rôleafin d'apparaître comme l'incontournable représentant du salariat. Une vanité qui porte la marque de fabrique de son annexion aux pouvoirs et dont le monde du travail en fait toujours les frais. Car, pour qui est encore en mesure de se souvenir des rares fois où elle mena à son terme un combat dans le bon sens de sa vocation, il faudra sûrement remonter à l'année 2001 et la fameuse grève générale. A l'origine de sa déliquescence, il y a sûrement la qualité militante du personnel qui la dirige depuis une décennie. Ainsi, au moment où l'opacité politique est source d'inquiétude nationale, c'est le premier de ses animateurs qui se manifeste par une indécente apologie du régime.
A contre-courant du désarroi dans lequel est plongé le pays, Sidi-Saïd alimente le discours du statu quo mortifère quand il était attendu qu'il inscrive les véritables luttes syndicales dans cet impératif que résume le vocable de rupture. D'ailleurs, Abdelhak Benhamouda qu'il citait dernièrement en le revendiquant comme son mentor n'est-il pas, en quelque sorte, trahi par ce faux disciple ? C'est que le défunt-exemplaire qui, hélas, n'est exhumé mémoriellement que pour les basses besognes électorales, avait été à l'origine d'une double rupture. La première ayant consisté à l'émancipation de l'UGTA de son statut d'organisation de masse du FLN ; et la seconde en affranchissant l'action syndicale de toute accointance avec les pouvoirs politiques. Or, son successeur, ne sachant scruter que les signaux du palais, n'est, en définitive, qu'un syndic de la faillite. Celui qui a soldé le compte aux plus belles pages de l'histoire du syndicalisme algérien.


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