Boulevard Krim-Belkacem, boulevard Mohammed V, rue Didouche-Mourad, rue Asselah-Hocine, boulevard Frantz- Fanon... tous les trottoirs d'Alger-Centre sont actuellement en chantier. Les dalles ont été arrachées et les travaux s'étirent en longueur (quatre semaines déjà). Les piétons ne savent plus à quel saint se vouer. Et pour cause, ils n'arrivent plus à marcher en ville. Les trottoirs aussi bien de droite que de gauche ont «les viscères» à l'air. Caillasses, trous, blocs de pierre... pas un endroit où poser les pieds. Et lorsque la pluie s'invite, les artères de la ville se transforment en véritables bourbiers. Pour avancer, les piétons sont obligés de déborder sur la chaussée s'exposant à un autre danger : celui de se faire heurter par les voitures. D'ailleurs, une jeune femme a failli se faire écraser dernièrement au niveau du boulevard Mohammed V. «Une voiture m'a carrément roulé sur le pied. Heureusement sans gravité», fulmine-telle. De leur côté, les conducteurs se disent perturbés par cette situation qui s'éternise. Rue Didouche-Mourad, les trottoirs impraticables déversent des flots incessants de passants, sur la chaussée, ralentissant considérablement la circulation. «Ces travaux qui entrent dans le programme de l'embellissement de la capitale sont certes nécessaires, mais ils avancent cahin-caha, pénalisant les piétons ainsi que les automobilistes», peste un chauffeur de taxi. Entre le risque de se fouler une cheville ou de se faire écraser par un véhicule, les piétons rongent leur frein. Un seul cri : «Rendez-nous nos trottoirs au plus vite !» A bon entendeur....