L'engagement, la mobilisation et la marche vers le changement restent de mise. Le mouvement citoyen «Barakat», qui s'oppose à un quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika, appelle à une large participation au rassemblement prévu, aujourd'hui, à 11h, devant la Fac centrale, à Alger. Malgré la forte répression policière qu'ont connue les deux précédents rassemblements contre une «énième reconduction» de «l'éternel chef de l'Etat», le mouvement Barakat ne baisse pas les bras face à ce qu'il considère comme «l'arnaque du cinquantenaire». Idir Tazerout, membre et initiateur du mouvement «Barakat», persiste et signe : «Notre indignation contre l'insupportable et honteux quatrième mandat d'Abdelaziz Bouteflika est, avant tout, un refus de faire de notre Algérie, la propriété privée d'un clan, d'un système dont l'avidité et la spoliation des richesses nationales restent le seul objectif, sinon la seule conviction». Tout en considérant que l'Algérie mérite mieux qu'une telle situation d'impasse et hautement périlleuse, il s'adresse dans un langage sans détour à tous ceux qui portent ce pays dans leur cœur : «Vous avez démontré lors des deux dernières manifestations que l'honneur de ce pays n'est pas perdu. Que l'espoir est plus que permis. Continuons à porter haut cet honneur et à nourrir cet espoir pour une Algérie digne ! Mobilisons-nous pour la manifestation de ce jeudi, 6 mars 2014. L'histoire nous donne rendez-vous. Soyons à la hauteur et crions tous BARAKAT, non au 4e mandat, pour une Algérie libre et démocratique.» De son côté, Mustapha Benfodil, membre et initiateur du mouvement, réaffirme que ce rassemblement ne porte les couleurs d'aucune formation politique, ne soutient aucun autre candidat, obéissant strictement à un caractère citoyen». Mehdi Bsikri, prévient à son tour, que les participants, aujourd'hui, au rassemblement contre le mandat de trop d'Abdelaziz Bouteflika, se démarquent de tout dépassement qui pourra être provoqué par d'autres parties, lesquelles habituellement s'affairent à tourner des manifestations pacifiques au cassage, à l'anarchie ou au pire à l'émeute. Amira Bouraoui, également membre et initiatrice du mouvement, victime de plusieurs tentatives de déstabilisation et d'intimidation, dénonce et prévient contre la paranoïa que veulent propager les partisans du quatrième mandat en taxant ceux qui veulent porter haut l'espoir de cette nation, d'être manipulés par le DRS ou encore le feuilleton de la main de l'étranger.