Des dizaines de citoyens, dont de nombreux journalistes qui prenaient part ou qui assuraient tout simplement la couverture médiatique d'une manifestation publique, organisée, jeudi 6 mars 2014, à Alger par le mouvement «Barakat», ont été brutalement interpellés par la police. Energiquement dispersés, nombreux d'entre eux furent même emmenés dans divers commissariats d'Alger. Encore une fois donc, une expression pacifique sera empêchée par la force publique. Le Syndicat national des journalistes tient, encore une fois, à condamner avec la plus grande fermeté cette nouvelle atteinte à la liberté d'expression et de la presse. Cette double entrave à l'expression démocratique libre d'abord, et du libre exercice du métier de journaliste scandalise au plus haut point le Syndicat qui exprime, à l'occasion, son entière sympathie et sa solidarité à l'égard des consœurs et des confrères, mais aussi de tous les manifestants bousculés, arrêtés et, de manière générale, clairement spoliés de leur droit fondamental, celui de l'exercice plein de leur citoyenneté, si douloureusement arraché à l'ex-régime du parti unique et que même le terrorisme islamiste le plus abjecte de l'Histoire n'a pu en avoir raison. En 2014, davantage que par le passé, rien ni personne ne peut justifier des rafles policières d'une manifestation publique éminemment pacifique. P/ le Syndicat national des journalistes, le Secrétaire général Kamel Amarni