Sur les 4 600 gardes communaux qui ont exercé durant des années sur le territoire de la wilaya, un millier d'entre eux se sont rassemblés dès le début de la matinée d'hier, d'abord sur les deux côtés du boulevard Emir-Abdelkader, puis se sont regroupés sur l'esplanade faisant face au siège de la Wilaya. Ce rassemblement, nous a-t-on dit, c'est pour «remettre en cause la gestion du dossier de nos revendications et dénoncer avec vigueur les pourparlers qu'a engagés le ministère de tutelle avec une partie qui ne nous représente pas, la partie qui a été convoquée». Selon le communiqué que les organisateurs ont fait circuler, les contestataires affirment n'avoir pas de lien avec le groupe avec qui le ministère a engagé les discussions le 9 mars dernier et soutiennent que «ces personnes ne représentent qu'elles mêmes». Par ailleurs, ajoute le communiqué, «pour ce qui est de certaines allégations et de déclarations mensongères de la part de certains courants politiques au sein du gouvernement qui tentent de faire de notre mouvement de contestation un terrain d'exécution de leurs desseins en lui donnant une couleur politique partisane, nous ne reconnaissons que Hakim Chouaib et son comité qui ont le droit de dialoguer avec le ministère de l'Intérieur.» De plus, le communiqué trouve que «ce qui a paru dans les colonnes de certains journaux nous faisant dire que nous sommes contre un éventuel 4e mandat à la magistrature suprême, ces déclarations n'émanent ni des 96 000 gardes communaux ni des 48 wilayas», et réaffirme «nous n'appartenons à aucun courant politique ni à une quelconque organisation syndicale ou autre patronat», tout comme on rappelle que «la mission du corps des gardes communaux est et restera la sauvegarde du pays, des biens et des personnes comme il l'a prouvé dans sa lutte contre le terrorisme durant de longues années au prix de la vie de milliers d'entre nous». Evoquant la date de la tenue de la prochaine rencontre du ministre avec les représentants des gardes communaux, réunion fixée au 31 mars prochain, on indique que «par là le ministère temporise et cherche à gagner du temps». Le rassemblement s'est dispersé, dans le calme, en milieu de journée, sans qu'aucun incident n'ait été signalé. La présence policière s'est faite très discrète et on n'a aperçu aucun dispositif renforcé, bien que le rassemblement ait été tenu juste à proximité du siège de la Sûreté de wilaya.