La prise en charge des personnes handicapées devrait bénéficier de l'appui d'un Conseil national. Le conseil a été installé, hier, par Souad Bendjaballah ministre de la Solidarité nationale comme organe consultatif. Il est composé des représentants des départements ministériels et ceux du mouvement associatif qui tenteront d'améliorer la prise en charge, la scolarisation et l'intégration des personnes dans le monde professionnel aux besoins spécifiques. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Les différentes actions entamée au cours des dernières années pour la prise en charge des personnes handicapées n'ont pas souvent porté leurs fruits. Cette tranche fragilisée de la société étant souvent marginalisée et manque de prise en charge notamment pour ce qui est de la scolarisation et de l'intégration dans le monde professionnel. C'est dans l'objectif d'impliquer d'autres secteurs ministériels autres que la solidarité, et de coordonner ainsi les actions qu'a été créé le conseil. «Il s'agit d'un organe national consultatif qui a pour mission d'évaluer la situation matérielle, morale et financière des personnes handicapées, et de formuler des recommandations et des propositions pour améliorer leur condition», précisent les responsables du secteur de la solidarité. Il est composé de 47 membres, dont 27 représentants des départements ministériels, 8 institutions publiques et 10 associations. «L'instruction du 21 décembre 2013 de Monsieur le Premier ministre concrétise les propositions contenues dans la convention relative aux droits des personnes handicapées et qui préconise, la prise en charge de la problématique du handicap à travers une approche intersectorielle», a déclaré pour sa part Souad Bendjaballah. Le Conseil est ainsi chargé de proposer les axes politiques de la politique de protection et de promotion des personnes handicapées, coordonner les activités des différents ministères concernant les droits des personnes handicapées, évaluer les stratégies et les politiques mises en œuvre ainsi que d'étudier et de donner des avis sur les avant-projets de textes législatifs et réglementaires. Le Conseil doit ainsi prendre en charge la problématique de personnes pour qui pratiquement tout reste à faire. Ceci notamment pour ce qui est de certaines sortes de handicaps pas encore connus par les spécialistes algériens dont l'autisme, les maladies orphelines et certains handicaps légers, difficilement diagnostiqués. La scolarisation des enfants handicapés est ainsi une problématique pas encore réglée, puisque des milliers d'enfants souffrant de handicaps sont rejetés par l'école et doivent suivre le programme destiné aux enfants sans handicaps et qu'il leur est impossible de suivre.