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Quatrième mandat
3) Le peuple et l'élite
Publié dans Le Soir d'Algérie le 20 - 03 - 2014


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Les Algériens en général n'aiment pas l'élite, n'aiment pas la notion d'élite, parce qu'elle est liée dans leur mentalité à l'idée de discrimination, de «hogra», voire de racisme. S'il y a quelque chose que l'Algérien n'aime pas entendre, sinon il tirerait le couteau, c'est qu'on lui dise, même sur le ton de la badinerie, qu'il y a mieux que lui, qu'on puisse lui être supérieur dans un domaine ou un autre. Il ne cherche pas en lui l'argument pour se défendre, il le trouve prêt à l'emploi dans la culture populaire dans laquelle il a poussé : «Nous sommes tous des êtres humains !», «Nous sommes tous les enfants de neuf mois !» (alors qu'on peut être prématuré selon le Dr Amira Bouraoui), «Moi, je ne reconnais que Dieu !» etc, etc. Même s'il est illettré, mendiant ou SDF. Dans le souffle de la bataille, il ne reconnaîtra pas qu'il est illettré (aatihouli fahem, ellah la qra !), mendiant (warrah el-aib ?) ou SDF (c'est à cause de Tebboune !).
L'Algérien moyen est sans complexes. Vous pourriez être Einstein en chair et en os devant lui qu'il n'en serait pas plus démonté: «Et moi, tu n'sais pas qui suis-je ?» vous rétorquera-t-il dans ce qui lui reste du «butin» qu'est la langue française (mot que je n'ai jamais aimé parce que lié à l'idée de rapine ; Kateb Yacine aurait pu lui trouver un autre qualificatif, comme «héritage» ou autre). L'Algérien courant n'est pas impressionnable. Même sans le couteau sa force de conviction est telle qu'il vous ébranle et vous fait douter de votre santé mentale. Vous vous taisez et lui citez, si vous avez du courage, cette parole de contrition du Prophète, «Afâal ma chi't» ! (Fais ce qui te plaît !)
Au temps de la France, il y avait au sein de notre population une petite «élite sociale» où on pouvait compter, vraiment en très petit nombre, des membres de professions libérales, des fonctionnaires, des enseignants et des commerçants, dont quelques-uns, vraiment rarissimes, étaient «naturalisés». Aux yeux du reste des Algériens, s'ils ne pensaient pas qu'ils ne faisaient déjà plus partie d'eux, ils passaient pour des privilégiés, ce qui n'était pas loin d'être considéré comme une trahison : trahison des racines, des origines, de l'islam, de la cause nationale... Peu importe de quoi, mais de la trahison quand même. Pourtant, la plupart des membres de cette «élite» militaient dans les rangs du PPA de Messali Hadj ou de l'UDMA de Ferhat Abbas.
Au temps du parti unique de Kaïd Ahmed, Messadia et Yahiaoui, on riait de «l'élite» et lui opposait le «militant révolutionnaire» même s'il n'a fait aucune révolution. Il suffisait qu'il ait la carte du FLN pour devenir l'exemple, la référence intellectuelle et morale, le sceptre et le glaive. Ça rapportait en prestige et revenus, en espèces ou en nature, plus que le doctorat. D'ailleurs beaucoup de porteurs de doctorats se convertirent à la nouvelle religion pour ne pas finir clochards. L'ignorance, la suffisance, l'impudeur trônaient au sommet de l'Etat et de la direction du FLN qui, de ces hauteurs, narguait les lettrés, les penseurs, les visionnaires, surtout s'ils trouvaient à redire à la politique du pays. On était crassement ignorant mais trouvait légitime de guider la nation, naturel d'être donné en exemple. Voilà quelques-uns des crimes contre l'humanité commis par le parti unique ; voilà quelques-uns des crimes commis contre les droits de l'homme algérien à la rationalité et au bon sens... Suite à cela, il n'allait plus rester trace dans l'esprit de la nation de l'idée d'échelle des valeurs ou d'échelle du mérite.
Pour toutes ces raisons, chers frères, chères sœurs, vous allez avoir le 4e mandat parce que Messali Hadj l'avait déjà eu en son temps alors que l'Etat algérien n'était pas né; quand il a vu qu'on s'opposait dans le Comité central du PPA-MTLD à ce qu'il accédât à un cinquième, il déclencha la guerre contre le FLN et l'ALN qui, eux, djihadaient contre la France (ça ne vous rappelle pas quelque chose dans l'actualité ?) ; parce que Ben Bella avait passé commande du 4e alors même qu'il n'allait pas achever le premier ; parce que Boumediène qui avait fait un premier mandat de douze ans sans être élu ne pensait pas, une fois élu, le rendre jamais; parce que si le GIA avait réussi à sortir du maquis le système du califat qu'il avait proclamé pour l'installer à El-Mouradia, vous seriez aujourd'hui les sujets de sa grossière majesté X ou Y. Des candidats à la 4e mandature, il y en a et y en aura encore des masses tant que nous serons «comme ça» : 136 candidats à la mandature cette année dont vous avez vu de près le profil. Combien parmi eux, pensez-vous, auraient restitué le mandat ? Et ceux-là, ils viennent du peuple, n'est-ce pas, pas du «pouvoir», des partis ou de la cuisse de Jupiter.
Ils nous avaient prévenus Ben M'hidi, Abane Ramdane, le colonel Lotfi, Ferhat Abbas, Bennabi et d'autres, mais vous avez dû lire leurs propos, leurs prémonitions, leurs mises en garde, sans trop vous y attarder. Ils sont nombreux les califes qui se sont imposés la limitation des mandats ? L'émir Abdelkader a dit «La dignité est dans l'exil». Les harraga d'aujourd'hui disent («al-harba tsallak !»). Boutef n'est donc pas tombé du ciel comme je le disais hier. Et il connaît beaucoup plus que moi notre patrimoine proverbial qui pullule de dictons, adages et blagues bien tournées (et non à la Sellal) qui peuvent justifier aussi bien le vrai que le faux, le raisonnable que l'absurde. Vous y trouverez toutes sortes de munitions intellectuelles et religieuses pour justifier l'injustifiable ou soutenir l'insoutenable. Il n'est pas tombé du ciel, mais de ce patrimoine mental qu'il a enrichi et contribué à transformer en archétype, en exemple à suivre par les générations montantes.
Lors de la dernière manif de «Barakat» à Place Audin, il y avait quelques dizaines de manifestants, dont certains curieusement en cravate (je croyais qu'elle avait disparu avec le colonialisme et la fin de l'influence occidentale) et sur le trottoir d'en face plusieurs centaines de badauds qui regardaient ce spectacle qu'ils ne comprenaient pas. L'un a dit : «Qu'est-ce qu'il manque à ceux-là, pour qu'ils manifestent ?» Car dans l'esprit de l'Algérien commun, quand on sort manifester, c'est forcément pour demander un logement, une augmentation de salaire ou de pension de retraite, un statut professionnel ou un branchement au gaz naturel.
C'est cette mentalité hostile à «l'élite» que les partisans du 4e mandat réveillent, mobilisent, appâtent et achètent. Ils savent que l'épouvantail de «l'élite-trahison» a encore cours dans certaines couches de la population, que la mise à l'index de «l'élite-bourgeoise» fait encore mouche. Les personnes qui sont au pouvoir passent forcément, si ce n'est à leurs yeux du moins à ceux des autres, pour être une «élite», mais les hérauts du 4e mandat veulent justement déporter cette prévention vindicative vers les opposants au 4e mandat. Nous sommes en pleine diablerie.
Le voisinage des mots «peuple» et «élite» n'a jamais été de tout repos dans l'esprit populaire méfiant, dans l'esprit forgé par le populisme : le premier a été défini comme l'incarnation du bien et le second celle du mal. Que ce soit chez nous ou ailleurs, à notre époque ou à une autre.
Personne, par exemple, ne s'émeut devant le fait universellement reconnu que c'est un petit nombre d'individus exceptionnels qui, à travers les âges, fait avancer la science, la pensée, la technologie, la médecine, etc. Sur les 80 milliards d'êtres humains qui ont peuplé la terre depuis les origines, le nombre de ces hommes se chiffre en quelques milliers seulement. Si on avait attendu que la majorité des gens instruits mettent au point une découverte ou inventent une technologie, celle-ci ne serait pas née et on serait encore au Moyen-Âge ou au Néolithique.
Personne n'est scandalisé par le fait que Dieu s'est adressé à l'humanité par l'intermédiaire de quelques dizaines de personnalités choisies par Lui. Là, je veux attirer l'attention sur une petite curiosité : le Coran affirme et répète de multiples fois qu'il n'est pas une communauté à qui Dieu n'ait envoyé un «avertisseur» choisi parmi elle et parlant sa langue. Or, les anciens habitants du Maghreb n'ont pas eu cet honneur, sauf si le souvenir en a été perdu ou qu'ils ne satisfaisaient pas au critère de «communauté». Je laisse la question aux bons soins de fadilat ach-cheikh Chemseddine.
Parfois, un seul homme ou quelques dizaines d'hommes ont soulevé une nation pour la hisser au-dessus de sa condition misérable, comme des nations pléthoriques ont traversé les siècles sans mettre au monde un seul grand homme, ni fait une invention décisive et sont de ce fait demeurées au stade primitif.
Ce sont donc indubitablement les minorités ou, si l'on veut, «l'élite sociale» qui, à toutes les étapes de l'évolution humaine, a fait, fait et fera l'Histoire dans tous les domaines : science, recherche fondamentale, technologie, pensée, art, musique, sport... Cette élite, cette avant-garde, quand son génie et son action servent l'intérêt général, devient de facto la majorité, l'humanité, le genre humain. On dit alors que «l'homme» a fait ceci ou cela, à telle ou telle époque, dans tel ou tel pays, et nous avons tous le sentiment d'avoir participé à son œuvre et d'être un peu cet homme abstrait.
Mais dès qu'il s'agit de politique, ça se complique. Tous les hommes naissent égaux et ont les mêmes droits, affirme un principe cardinal de l'humanisme qui est lui-même le fruit du progrès moral à mettre sur le compte d'un ou quelques éminents philosophes qui l'ont théorisé et défendu jusqu'à ce qu'il soit admis de tous et incorporé dans le Droit des gens de toutes les nations.
Nous, que notre histoire spécifique a exclu des inventions scientifiques, technologiques, philosophiques ou morales qui ont fait avancer l'humanité à travers les âges, ne sommes pas réceptifs à ce raisonnement consacrant l'idée que « l'élite » d'une nation constitue son moteur et son éclaireur. Dans les temps récents, ceux du parti unique et même jusqu'à maintenant, cette notion suscite de la réserve et même un certain énervement chez la plupart de nos compatriotes qui voient dans l'égalitarisme et le populisme des vertus d'équité.
C'est de là que vient la facilité avec laquelle jouent les partisans du 4e mandat avec la notion de «peuple» pour l'opposer, avec l'arrogance que confère la certitude d'être du bon côté du manche, à «l'élite non représentative» qui manifeste à la place Audin contre le 4e mandat. Leur peuple à eux, c'est la partie intéressée de la masse indifférente qu'ils flattent en la maintenant dans son ignorance et son insensibilité aux idées et aux idéaux. C'est cette même masse qui, faut-il rappeler, suivait le FIS hier et suivra demain quiconque la payera pour un déplacement à Alger ou remplir les tribunes d'un stade.
Si on suit la logique populiste, un homme jouissant d'une popularité tirée d'un métier, d'un talent artistique ou sportif, a plus de chances d'être élu que n'importe quel savant ou esprit éminent. Un footballeur professionnel d'un grand club européen n'est-il pas d'ailleurs mieux rémunéré que tous les génies scientifiques rassemblés de la planète ?
On ne peut pas, on ne doit pas isoler la minorité de la majorité car un peuple, c'est l'élite et le nombre, les éclaireurs et la foule. C'est quand ces deux forces se rencontrent, se solidarisent, qu'une cause nationale, une lutte armée ou une protesta arrivent à déboucher les voies de l'Histoire, à frayer un passage au progrès. Ces deux forces, ce sont la vision de l'esprit et la force du nombre. Lorsqu'elles ne se rencontrent pas, lorsqu'elles ne s'unissent pas et ne marchent pas de pair, lorsque le populisme et les préjugés de classe les séparent, la cause politique stagne et tous les deux perdent. Le peuple en question devient alors colonisable ou «despotisable», selon les circonstances de l'Histoire.
L'élite doit recouvrir le plus grand nombre de citoyens, s'ouvrir à toutes les couches, à tous les âges, et le peuple devenir lui-même une élite. Dans les pays développés, il est presqu'impossible de distinguer un éminent savant d'un simple quidam, et les deux se respectent mutuellement et sincèrement. Il faut justement que l'indignation qui soulève une grande partie de notre peuple et de notre élite les fédère pour poser le deuxième acte fondateur de la nation algérienne après l'Appel du 1er Novembre.
Le nouveau peuple algérien est en train de se réformer culturellement, de se moderniser mentalement, de se forger politiquement en se fédérant progressivement contre une anomalie, une duperie. La société demandeuse de démocratie, de liberté électorale, de dignité, n'existe pas encore en nombre suffisant, mais elle est en cours d'ébauche, de formation, dans la réaction du peuple-élite qui manifeste, s'indigne contre des insultes, publie des pétitions sur la toile ou des contributions dans les journaux. C'est ce qui va faire changer et évoluer le pays, qui va renforcer le sentiment d'union nationale et nous rapprochera davantage les uns des autres, y compris ceux d'entre nous qui vivent sur les cinq continents.
En Octobre 1988 et en janvier 2011, ce sont les jeunes qui sont sortis pour saccager sous les yeux étonnés des adultes. Aujourd'hui, ce sont les adultes qui manifestent ou tiennent des sit-in sous les yeux étonnés des jeunes qui n'avaient pas vu cela depuis longtemps. Le jour où la jonction se fera entre les adultes et les jeunes, entre les générations en vie, signera l'avènement de la nouvelle nation algérienne.
Il ne faut pas regretter le temps du parti unique sous prétexte que la division est dangereuse. On est indéfectiblement unis pour défendre notre indépendance, notre territoire, notre unité nationale et notre souveraineté contre l'extérieur, mais, à l'intérieur, nous devons aussi être souverains, libres de désigner les dirigeants et de les répudier.
Le pays bout sous les provocations répétées des chantres du 4e mandat, la presse fulmine, les citoyens bougent, les internautes piaffent d'impatience : le 17 avril ne se présente pas comme le début d'un nouveau mandat, mais comme la fin d'une époque. Il n'est plus une affaire d'élection, il n'est plus une question politique, on est en face d'une manœuvre de confiscation de l'Etat à des fins mafieuses à laquelle on est en droit de s'opposer.
N. B.
(A suivre : 4) 2 ou 3 choses que je sais de l'opposition.


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