Les services de l'administration de la wilaya de Annaba chargés de la réglementation générale ne relèvent-ils pas du même ministère de l'Intérieur que ceux d'Alger qui a autorisé un meeting des boycotteurs à la salle Harcha ? Se demandent les représentants de la wilaya de Annaba de la Coordination des partis et personnalités nationales appelant au boycott des élections présidentielles du 17 avril 2014. Et pour cause, ces services n'ont même pas daigné accepter leur demande pour l'organisation dans le respect de la loi de la République d'un meeting populaire pour expliquer les raisons du boycott à la population de la région de Annaba. Dans un communiqué, dont une copie a été adressée au Soir d'Algérie et paraphée par les responsables locaux du Rassemblement pour la culture et la démocratie (RCD), du parti El Adala, du MSP, d'Ennahda, de Jil Jadid et d'un représentant d'Ahmed Benbitour, il est mentionné que ces représentants de la wilaya de Annaba «réunis le 17 mars 2014, au siège du bureau régional du RCD, après un profond débat, autour des rebondissements de la situation politique du pays, ils ont considéré le refus des services de la wilaya de Annaba de ne pas recevoir la demande pour une autorisation d'un meeting populaire le 22 mars courant à la salle Chabab comme une violation de la Constitution et des lois de la République. Ce refus prouve, une fois de plus, que le pouvoir panique», selon les termes du communiqué. Le document invite plus loin la population de la wilaya de Annaba «à soutenir la coordination des partis et personnalités nationales pour le boycott». Ils demandent à celle-ci «de se rapprocher des sièges de la Coordination, à l'effet de participer massivement au meeting de la salle Harcha qui aura lieu le vendredi 21 mars à 14h30».