«S'il n'y a pas un deuxième tour, c'est que la fraude sera du rendez-vous». Voilà la certitude de Moussa Touati, candidat à l'élection présidentielle du 17 avril prochain qui a, cependant, mis de l'eau dans son vin, en se rétractant quant à sa menace de se retirer de la course. M. Kebci - Alger (Le Soir) Une certitude que le président du FNA, invité hier qu'il était du forum du quotidien El Moudjahid, tire de sa conviction que le «Président-candidat ne peut battre ses cinq adversaires à la majorité absolue au soir du 17 avril prochain». Et Touati n'a pas que cette conviction dans son escarcelle, lui pour qui le prochain scrutin présidentiel sera tout au moins «semi-transparent» et «semi-propre», surtout que plus que des indices, quant à une fraude massive le 17 avril prochain sont là, «têtus». Comme, a encore dit le président du FNA, ces chefs de daïra qui auraient approché ses représentants au niveau local pour leur dire que la fraude sera du rendez-vous jeudi prochain. Mais de là à faire marche arrière, voilà un pas que Touati n'ose pas franchir, lui qui affirme s'en tenir aux lois de la République, «ravalant» sa menace de se retirer de la course, plaidant, au contraire, pour un vote massif à même, selon lui, de limiter des velléités de fraude parmi le cercle présidentiel. Ce dernier, explique le président du FNA, ne serait point contre une transition que prônent nombre de partis et autres personnalités nationales, bien au contraire, a-t-il estimé, elle qui profiterait à cette «faune de nouveaux riches qui s'est constituée à l'ombre du règne du Président-candidat» à travers, selon lui, «une amnistie générale qui blanchirait ainsi tout l'argent mal acquis». Et en homme «respectueux» des lois de la République, comme il se définit, Touati dira maintenir son meeting prévu dimanche prochain, soit au dernier jour de la campagne électorale dans la même salle et au timing initialement retenu, même si ladite enceinte a été, entre-temps, attribuée à Ahmed Ouyahia, représentant du Président-candidat, quitte à l'animer à «même la rue» car, pour lui, il s'agira de «défendre les lois». Aussi, le président du FNA a reconnu l'impossibilité pour lui de se permettre des représentants dans tous les bureaux de vote, remettant sur le tapis son fameux «vote biométrique», seul, selon lui, à même de venir à bout de toute velléité de fraude. Ceci, tout en soutenant que le Président-candidat n'a que «des chèques et l'administration, et pas de partisans».