Le recteur de l'Université des sciences et des technologies Houari-Boumediene, Benali Benzaghou, se félicite du fait que 70.554 diplômes aient été délivrés par l'USTHB en 40 ans d'existence, alors que bon nombre de participants s'interrogent : «à quoi avons-nous servi dans le développement du pays ?» Une ambiance festive et un orchestre symphonique pour célébrer hier les quarante années d'existence de l'Université des sciences et des technologies Houari- Boumediene. Et à son recteur Benali Benzaghou dans son allocution d'ouverture de s'en féliciter : «Plus de soixante-dix mille diplômes, toutes graduations confondues, ont été délivrés par l'USTHB pendant quarante années ». Sauf que les conviés à cet anniversaire, placé sous le thème «40 ans de contribution au développement du pays», se demandent en quoi ils ont été réellement d'un quelconque apport pour un exploit qui n'en est pas réellement. «Le Pr Benali Benzaghou parle de 4 601 thèses de magister et 1 222 autres de doctorat qui ont été soutenues depuis l'ouverture de l'université, sauf que, jusque-là, ces projets de recherches n'ont jamais été associés, du moins leurs auteurs, dans les projets phares de la Nation», témoignent amèrement quelques chercheurs doctorants qui affirment être exclus, sinon rejetés d'un système qui favorise l'expertise étrangère à travers des bureaux d'études et autres sociétés multinationales qui chiffrent à coups de millions de dollars leurs études. C'est ainsi qu'ils rappellent que tous les projets de recherches fondamentales que peuvent mettre, à titre d'exemple, les géologues de l'Université des sciences et des technologies Houari- Boumediene, en amont pour ceux qui font de la recherche appliquée pour Sonatrach, sont mis de côté pour dérouler le tapis rouge aux compétences d'outre-mer.