La communauté mozabite, qui estime que ses enfants sont marginalisés, a retiré l'ensemble de ses enfants des écoles à Ghardaïa. Le conflit intercommunautaire gagne les écoles à Ghardaïa. Les Mozabites ont retiré hier leurs enfants de l'ensemble des écoles de la ville pour protester contre «la marginalisation». Selon Khoudir Babaz, membre de la cellule de suivi et de coordination des Mozabites, «beaucoup d'enseignants chaâmbis stigmatisent, intimident et s'acharnent sur les élèves mozabites». Cette situation, précise-t-il, ne date pas d'aujourd'hui, mais il se trouve, poursuit-il, que «cette fois-ci les choses sont arrivées à un point de non retour». Il cite en guise d'exemple l'hostilité de certains enseignants par rapport à la tenue vestimentaire mozabite que portent les élèves. Ainsi, les élèves mozabites de Ghardaïa, qui ont souffert cette année de plusieurs arrêts scolaires forcés, en raison des violences qui ont secoué leur ville, se retrouvent encore une fois face à cette situation dramatique, à un mois de la fin de l'année scolaire. «C'est toujours notre communauté qui paie les pots cassés, mais cette fois-ci on joue carrément avec l'avenir de nos enfants. Il y a comme une volonté de nous pousser dans nos retranchements et nous isoler», s'indigne Khoudir Babaz tout en insistant sur le fait que la cellule de suivi et de coordination des Mozabites ne restera pas les bras croisés face à «ce genre de comportement malsain».