La double célébration de la Journée internationale des travailleurs et de la Journée mondiale de la liberté de la presse, qui interviennent chaque année le 1er et le 3 mai, étaient hier au centre d'un débat organisé par la LADDH et intitulé «forum des libertés». Abder Bettache - Alger (Le Soir) La rencontre en elle-même, présidée par le président de la Ligue Me Hocine Benissad, a traité des questions liées aux «libertés syndicales», «à la situation de la presse en Algérie», à la liberté de rassemblement face à la confiscation de l'espace public» et à la «liberté d'association sous contrôle». Ainsi, lors de son intervention, le président de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme, a rappelé la situation que vivent aujourd'hui les associations à la lumière de la nouvelle loi sur les associations. A ce titre, il cite le cas de la LADDH qu'il préside, en indiquant que «depuis notre dernier congrès, notre situation est des plus confuses». «Depuis décembre dernier, on ne connait pas notre situation. Nous nous sommes conformés à la loi mais notre situation reste inexpliquée. Il n'y a aucune suite à nos doléances», explique le président de la LADDH, avant d‘ajouter que «la nouvelle loi qui gère le monde associatif n'existe même pas dans un pays comme la Corée du Nord». Pour sa part, le journaliste Metaoui F. s'est interrogé sur la nouvelle loi de l'information de 2012, qui selon lui, est «une loi plus répressive que la loi de 90 », tout en rappelant au passage que «la nouvelle loi est restée muette, puisque aucun texte d'application n'a vu le jour». Aïssa Rahmoune et Bensalem Fasla, membres de la LADDH, ont traité pour leur part de la «liberté d'association» et de «la liberté de rassemblement face à la confiscation de l'espace public». Les deux intervenants ont cité des exemples quant aux «pratiques des pouvoirs interdisant toute forme d'expression populaire des organisations et autres associations». «Il faut créer des rapports de force à même de permettre à la société civile de s'imposer. Il ne revient pas seulement aux politiques de créer ce rapport de force, mais aussi à la société civile qui doit s'organiser et marquer sa présence sur le terrain», a-t-on expliqué.