Une nouvelle version de la pièce Dem el hob (Le sang de l'amour) de Ould Abderrahmane Kaki est en phase de production par le Théâtre régional Si-Djilali-Benabdelhalim de Mostaganem. Mohamed Tekiret est le réalisateur de cette nouvelle version. Sept comédiens dont Djaousti Lakhdar, Melha Bouazza et Benahmed Abdelatif jouent dans la nouvelle production de cette pièce écrite par Kaki en 1959. Dem el houb raconte une (triste) histoire d'amour entre Omar et Djamila qui décidèrent de se marier. Un homme riche demanda la main de la jeune fille. Djamila piqua une crise de folie le jour de son mariage... La générale de la nouvelle version est prévue à la maison de la culture Ould-Abderrahmane-Kaki, lors de la cérémonie de clôture de la 47e édition du Festival national du théâtre amateur de Mostaganem (24-31 mai 2014). Le comédien et réalisateur Mohamed Tekiret a monté plusieurs pièces théâtrales dont Nouara et Sandok el bouhali. Il a aussi mis en scène de nouvelles versions des pièces 132 ans et Koul wahed wa hekmou de Ould Abderrahmane Kaki. En tant que comédien, il a joué dans plusieurs pièces dont Harag el gtout et El houita. Abdelkader Ould Abderrahmane, dit Abderrahmane Kaki, né le 18 février 1934, à Mostaganem, est comédien, dramaturge, et metteur en scène. Très jeune, Kaki rejoint le scoutisme, présentant des sketches qu'il a créés à l'occasion des fêtes religieuses. Il fait ensuite partie de la troupe de Benabdellah Mustapha. Dans les années 1950, il participe à des stages de formation en arts dramatiques dans le cadre du service de l'éducation populaire dirigé par Henri Cordereau. Kaki devient professeur d'art dramatique et fonde sa propre troupe en 1958. Il met en scène des pièces d'auteurs universels comme Ionesco, Beckett ou ses propres écrits, comme 132 ans (1962). Durant la première décennie de l'indépendance, il est le créateur le plus actif et le plus en vue dans le domaine du théâtre, jusqu'à ce qu'un accident de voiture brise en 1968 son ascension. Ould Abderrahmane Kaki est mort le 14 février 1995 à Oran. Kamel Bendimered a écrit en 2003 : «Kaki est bel et bien le premier qui, par ses sources de création, sa thématique, ses moyens d'expression et sa technique de représentation, a remis en question la conception dominante et pour ainsi dire omnipotente du théâtre à l'européenne aristotélicien, suivant la formule d'Alloula, en interrogeant son propre patrimoine culturel traditionnel dans ce qu'il pouvait lui offrir de vecteurs, supports et matériaux.»