C'est le cri viscéral de ces retraités laissés-pour-compte à qui la République ne cesse de tourner le dos qui dénoncent avec force le dédain avec le lequel ils sont traités, dès l'instant «qu'ils sont usés et n'ont plus la force de l'âge pour se faire entendre par le recours à la rue» pour manifester le ras-le-bol du manque de considération des pouvoirs publics envers cette catégorie de population qui, pourtant, a tant donné en contribuant à l'édification du pays à des époques différentes. Cette catégorie se trouve aujourd'hui méprisée, voire humiliée par le fait d'attributions de pensions de misère qui ne répondent à aucune norme universellement reconnue. Des pensions qui permettent à peine de ne pas suffoquer, alors que de l'autre côté tous les secteurs économiques du pays ayant brandi la menace de grève ont connu des augmentations salariales allant du simple au double avec des rappels de l'année 2008 à l'instar de la Fonction publique. C'est quoi cette République qui réagit en fonction des rapports de force ? Les décideurs n'ont jamais été justes qu'avec eux-mêmes Ces augmentations ont généré systématiquement une baisse du pouvoir d'achat dès lors que les augmentations des prix sont venues absorber ce semblant de revalorisation annuelle que les pouvoirs publics médiatisent tambour battant et qui aussitôt attribuée est aussitôt rattrapée par l'inflation. Il y a lieu de se demander pourquoi les pensions de retraite liquidées antérieurement à la vague d'augmentation des salaires de 2008 n'ont pas été actualisées dans les mêmes proportions par un coefficient devant créer un équilibre entre celles liquidées et celles en cours de liquidation? Les députés de la République qui sont censés représenter ce peuple d'en-bas ne l'ont finalement utilisé que comme un moyen leur permettant de décrocher le statut qu'ils ont tant rêvé. Les décideurs n'ont jamais été justes qu'avec eux-mêmes.