L'opinion sportive en général et la famille handballistique en particulier s'interroge sur le nouveau bras de fer qui oppose depuis quelques jours, le Groupement Sportif des Pétroliers et la Jeunesse de Skikda. En effet, au lendemain du verdict de la Commission fédérale de discipline sur le dossier du match GSP-JSES disputé le mardi 13 mai, comptant pour les huitièmes de finale, un surprenant développement s'est produit ce week-end, avec la sortie médiatique des responsables de l'équipe de Skikda. Tout a commencé lorsque les joueurs de Skikda ont décidé de quitter le terrain après 10 minutes de jeu seulement (le score était de 6-6), en guise de contestation de l'arbitrage qu'ils accusaient de partialité. Suite à quoi, la Commission fédérale de discipline a pris l'affaire en main pour l'étudier et statuer selon la réglementation en vigueur. Durant cette attente, les responsables de la formation de Skikda ont adressé une correspondance au président de la Commission fédérale de discipline. Dans cette missive, dont nous avons reçu une copie de la part du club skikdi, le patron de la JSES, M. Yacine Aliout demande la rétrogradation pure et simple du Groupement Sportif des Pétroliers qui, à ses yeux, a enfreint la réglementation en vigueur sur le nombre de licences à bénéficier. Plus concrètement, le président de la JSE Skikda argumente sa demande par le fait que le GSP n'a pas respecté l'article 49 des règlements généraux de la FAHB concernant le nombre de licences attribuées à chaque équipe pour une saison (18) précisant que le GSP dispose de 20 licences. Selon le premier responsable de la JSES, chaque équipe «doit avoir droit en son sein 18 licences seniors au maximum alors que le GSP a dépassé ce nombre puisqu'il en avait 20». Un excédent qui justifie la demande de la JSES, selon M. Aliout lequel réclame à ce que le GSP perde sur tapis vert toutes ses rencontres disputées durant la saison sportive 2013-2014 «en application des règlements généraux de 2002 ou après 2002.» Dans cette même lettre qu'il a envoyé, selon lui, à tous les clubs de la division «Excellence», il accuse le GSP «d'avoir défié toutes les règles de déontologie en se permettant le luxe de bafouer les lois et surtout de récidiver». Aussi, le patron de la JSES ne veut pas lâcher et «exige» à ce que le GSP soit sanctionné sévèrement. Belhocine dénonce l'amalgame Sur ce point, la réponse du GSP reçue aussi et datée du 11 Octobre 2009 sous la référence 1147 / 09, exprime, selon M. Aliout, «la reconnaissance du Manager du GSP, à travers son manager M. Belhocine Djaâfar du non-respect de l'article 49 tout en présentant ses excuses à la JSES, lui promettant de ne plus refaire ce genre de manquement à la réglementation de la FAHB en vigueur. Aussi, il faut s'interroger sur le pourquoi de cette résurgence d'une pareille lettre en ce moment. Contacté pour donner sa version, M. Djaâfar Belhocine, tout en reconnaissant l'existence d'une telle lettre datant d'octobre 2009, s'est dit «bouleversé» par la tournure donnée à une affaire d'un match(celui de la Coupe d'Algérie, ndlr) non-achevé et s'interroge sur le pourquoi de la «réapparition» d'une telle correspondance». Plus explicite, le responsable du GSP affirme que la tournure prise par ce dossier à propos duquel «la CD a rendu son verdict jeudi passé», révèle-t-il. D'autre part, M Belhocine affirme que la réglementation autorise toute équipe sacrée à bénéficier d'un nombre de 2 joueurs supplémentaires en vue de disputer une compétition internationale. «Nous, nous avons inscrit 19 joueurs seniors cette saison», souligne-t-il. Le manager du GSP reconnait même avoir proposé au président de la FAHB, M. Saïd Bouamra, de rejouer le match en question. «Oui, je l'ai fait dans l'espoir d'éviter cet engrenage que je redoutais. M. Aliout est en train de monter cette affaire de toutes pièces, en nous accusant à tort et à travers sur les réseaux sociaux», affirme le dirigeant du GSP. Des sources de la Fédération algérienne de handball avancent deux faits. «D'abord, toute affaire devant être traitée par la Commission fédérale de discipline doit connaître un suivi selon la réglementation et la procédure en vigueur», précise notre interlocuteur qui a tenu à garder l'anonymat. Ensuite, «le club de la JSE Skikda n'a adressé aucune réserve selon la réglementation et la procédure en vigueur relative à la rencontre de Coupe et sur le non-respect par le GSP de l'article 49 des règlements généraux de la FAHB relatif au nombre de licences dont bénéficie chaque club». Ainsi, pour notre source «les responsables de la JSES ont dénoncé, à travers des rapports transmis à l'instance fédérale, certains faits liés à des matches disputés par leur équipe durant cette saison» et fait remarquer que «des membres de la FAHB constatent que le contenu de ces rapports est à la limite de la respectabilité». Concernant le non-respect par le GS Pétroliers, de l'article 49 des règlements généraux de la FAHB, le responsable de la FAHB rappelle que» la décision de permettre à toute équipe s'étant illustrée au niveau international de bénéficier d'un nombre supplémentaire de licences (2) a été prise par un ancien bureau fédéral». Ce qui engendre l'étonnement du côté de la FAHB dont une voix autorisée se demande «pourquoi les responsables de la JSES n'ont pas formulé de réserves spécifiques, en début de cette saison ou après le match de la phase aller, joué par leur équipe face au GSP». En attendant les suites à donner à la rencontre de Coupe d'Algérie interrompue, des observateurs constatent que le bras de fer entre ces deux associations ne semble pas aller vers un règlement «à l'amiable» mais plutôt vers le pourrissement. L'AGO FAHB fixée au samedi 21 juin 2014 A l'instar des autres fédérations nationales sportives, celle du handball organisera son assemblée générale ordinaire le samedi 21 juin 2014 à Alger. Cette date a été fixée par le bureau fédéral, lors de sa réunion de samedi dernier. Stage de formation d'entraîneurs pour les anciennes joueuses internationales La Fédération algérienne de handball (FAHB), en collaboration avec le Comité olympique algérien (COA) organise un stage de formation d'entraîneurs, au profit des anciennes joueuses internationales. Cette opération entre dans le cadre du programme initié par le COA pour la reconversion de ces athlètes comme éducatrices de niveau 1. Cette formation aura une durée de 15 jours et sera encadrée par des experts internationaux. Pour pouvoir y participer, chaque athlète devra avoir fait partie de l'équipe nationale dames et justifier d'un niveau d'études secondaires. Aussi, les anciennes internationales intéressées devront s'adresser à la FAHB pour s'y inscrire.