Les spécialistes ont exprimé, encore une fois, leurs préoccupations hier concernant les maladies allergiques et l'asthme qui, rappellent-ils, représentent un problème de santé publique. Lors du 4e Congrès maghrébin d'allergologie et d'immunologie clinique, qui a débuté hier, le professeur Douagui, chef du service allergologie au CHU, a rappelé l'absence d'un programme national de prise en charge de ces pathologies. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Les spécialistes africains et des pays du Maghreb participent, depuis hier, au congrès sur les allergies et l'asthme. Partant du constat que ces pathologies représentent un problème de santé publique, le professeur Douagui a rappelé que le nombre de malades est en constante augmentation. Le spécialiste notera aussi qu'une prise en charge adéquate de ces pathologies fait défaut en raison de l'absence d'un programme national en dépit de la forte prévalence des pathologies. Les statistiques, selon les participants à la rencontre scientifique sont éloquentes. Ils citeront les résultats des enquêtes effectuées, dont l'enquête Isaac pour les enfants. Ces dernières ont révélé que 3 à 4% de la population souffre d'un asthme bronchique, alors que 8% des enfants ont un asthme bronchique. Les asthmatiques sont aussi au nombre d'un million, Alors que les rhinites allergiques sont les maladies les plus fréquentes dont souffrent 20% de la population. L'OMS classe, par ailleurs, ces pathologies au quatrième rang des préoccupations de santé dans le monde, a précisé le professeur Douagui. Il notera de ce fait que l'asthme est une maladie inflammatoire chronique qui affecte environ 300 millions de personnes dans le monde. Au cours des 15-20 prochaines années, ce total devrait s'élever à environ 400 millions d'asthmatiques. La prévalence de l'asthme dans le monde varie entre 1 et 18%. Le professeur mettra aussi en avant les recommandations au niveau international, et qui concernent la nécessité de réduire l'exposition aux allergènes dans les intérieurs, éviter la fumée de tabac et les émissions de véhicules. Il s'agit d'identifier également les irritants en milieu de travail. Le spécialiste dira, par ailleurs, que la couverture médicale fait défaut dans les régions du sud du pays et des Hauts-Plateaux où se pose le problème d'absence de spécialistes. Le congrès organisé, depuis hier et pour trois jours, a aussi des objectifs de formation de médecins africains notamment et de consultation entre spécialistes qui auront à échanger les informations concernant les nouveautés en matière de dépistage et de traitement de l'asthme et des allergies. Les médecins de dix pays africains seront formés lors de l'atelier africain de formation en allergologie et en immunologie clinique. Il s'agit du quatrième atelier du genre du genre.