Le Syndicat national des praticiens de santé publique (SNPSP), en collaboration avec la direction de la santé et le CHU de Constantine, ont organisé jeudi à l'Université des sciences islamique El-Emir-Abdelkader le 10e congrès médical international sur le thème des «maladies chroniques». «Un quart de la population algérienne est hyper-tendue», a déclaré le docteur Hocine Hitache, consultant en médecine interne, spécialisé en diabétologie et cardiologie. Ce dernier a présenté une conférence sous le thème de «hypertension-diabète, le couple infernal» où il a explicité le rapport entre ces deux maladies dangereuses et handicapantes, et les complications dues à leurs associations. «Lorsqu'on est atteint de ces deux pathologies, les complications ne s'additionnent pas, elles se multiplient», et à lui d'ajouter «ce sont les maladies les plus fréquentes en Algérie, et c'est bien dommage de voir que la plupart des personnes croient que c'est banal». Il souligne également que 10% de la population algérienne serait diabétique (sous insuline ou pas), les maladies du diabète-THA touchent toutes les parties du corps humain, (les yeux, le rein, le cœur, les nerfs...) et peuvent engendrer plusieurs complications et mener carrément à l'amputation, à la dialyse ou encore à l'infarctus. Le traitement de base de ces maladies chroniques ne serait pas aussi coûteux que les complications, explique le docteur Hitache. La moindre amputation peut couter jusqu'à 100 000DA, la dialyse 700 000DA, la greffe rénale des millions de dinars. C'est un problème de santé publique. Près de 600 personnes ont répondu présents à cette journée scientifique, où médecins et professeurs nationaux et étrangers qualifiés, ont présenté leurs travaux et animé à tour de rôle des débats scientifiques concernant différentes pathologies notamment la colopathie, l'insomnie, la dépression, etc.). Ce 10e congrès sur les maladies chroniques appelle les spécialistes du domaine médical à actualiser leurs connaissances et être à jour avec le niveau scientifique qui est en constante évolution. D'après le Secrétaire général du (SNPSP) M. Djaghim, des congrès internationaux sont organisés chaque année par Le SNPSP ; le prochain portera essentiellement sur la prise en charge de la douleur. Aussi, des journées médicales de spécialités sont organisées chaque trois mois, celles-ci sont consacrées aux praticiens généralistes. Ayant déjà traité plusieurs thèmes, notamment «l'anxiété», «droit et devoir du praticien», une autre journée d'étude consacrée aux praticiens généralistes sera programmée pour le 6 novembre prochain, en association avec l'Anap (Association nationale des allergologues privés), une journée médicale internationale qui a pour thème «la prise en charge de l'allergie en omnipratique».