Le docteur Reda Bekkat, président de l'Ordre des médecins a préconisé hier, concernant l'amélioration et l'actualisation de la formation des médecins, la contribution des spécialistes étrangers et des spécialistes algériens établis à l'étranger. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) Le docteur Bekkat a expliqué, hier, sur les ondes de la Chaîne 3 que la formation des médecins est importante, ceci d'autant que la formation de médecine générale est en évolution. «Il est important que les CHU soient des lieux de vie et de formation comme cela était le cas avant. En matière de spécialités, il faut affiner aussi la formation. Il faut aller vers des spécialités pointues et demander l'aide des coopérants. Cela est par exemple le cas de la chirurgie cardiaque et de la microchirurgie», a déclaré le docteur Bekkat. Il évoquera ainsi la volonté de la diaspora algérienne à l'étranger de venir en Algérie former les médecins. «Il faut cependant les considérer à la hauteur de leurs prestations. Il y a aussi des collègues des pays francophones comme la France, la Belgique et le Canada qui peuvent enseigner dans les centres hospitalo-universitaires». Pour le docteur Bekkat, ces spécialistes devront initier les futurs médecins aux dernières techniques médicochirurgicales. Il notera ainsi, qu'il y a des techniques inventées tous les jours qu'il faudrait prendre en considération. S'agissant du problème d'accessibilité aux soins, il s'agit d'une chaîne d'intervenants, a rappelé le docteur Bekkat. «Les Algériens éprouvent des difficultés à se soigner dans les hôpitaux. Il faut essayer de trouver des solutions de façon collective. L'invité de la radio appellera aussi à discuter avec le partenaire social et à régler les problèmes du paramédical et aussi la réadaptation de la loi sanitaire. Cette dernière, selon l'intervenant, n'avait pas prévu grand-chose en 1985, d'autant plus que la santé mondiale a changé trois fois depuis, a-t-il précisé. Il évoquera aussi l'importance de la prévention et le dépistage des cancers, notant l'importance de «repenser un système de santé national.» F-Z.B.