De la Tunisie à la Palestine, en passant par la Jordanie, ou encore de la France aux Etats-Unis et au Canada, le monde a fêté la qualification des Verts aux huitièmes de finale de la Coupe du monde 2014. Mehdi Mehenni - Alger (Le Soir) Dès le coup de sifflet final de la rencontre qui a permis aux capés de Halilhodzic de se qualifier au second tour du Mondial 2014, face à la sélection russe, les ressortissants algériens et autochtones de différentes villes du monde sont sortis fêter cette victoire pas comme les autres. Des vidéos partagées sur la toile montrent des images impressionnantes sur l'avenue Bourguiba, à Tunis, la capitale tunisienne. La circulation était pratiquement impossible, vu le nombre ahurissant de véhicules qui défilaient. Algériens et Tunisiens ont fait la fête côte à côte pour une seule équipe : l'Algérie. Belle image de ce que représente le Maghreb d'un point de vue identitaire et culturel pour les deux pays frères où même dans d'autres villes tunisiennes, l'ambiance n'a pas fait défaut. La Jordanie, a elle aussi, fêté l'Algérie. Les vidéos sont encore une fois merveilleuses car les Jordaniens étaient nombreux à sortir dans la rue avec la communauté algérienne établie sur leur sol. Klaxons de voitures, chants et drapeaux des deux pays sont hauts portés pendant toute la nuit. En Palestine, plus précisément à Ghaza, les Palestiniens ont suivi la rencontre avec beaucoup de ferveur et au même degré de stress qu'ont connu les Algériens. Une vidéo les montrent en effet se mordre les doigts vers les dernières minutes du match, puis un énorme soulagement, des sauts de joie et des chants «Algazaïre, Algazaïre, Algazaïre», au coup de sifflet final. En France, il n'y a presque pas une grande ville qui n'ont pas connue un défilé. Comme de coutume, les Algériens de France, et plus particulièrement ceux de Paris et Marseille, ont laissé exploser leur joie dans la rue, tout au long de la nuit d'été d'avant-hier. Mis à part quelques dépassements qui ont été suivis par des arrestations, l'ambiance festive a pratiquement couvert toute la France. Même New York, la fameuse ville américaine, a vu le drapeau vert, rouge et blanc défiler dans ces grands boulevards où des ressortissants algériens ont laissé libre cours à leur bonheur de voir leur équipe nationale se qualifier pour la première fois aux huitièmes de finale de la compétition sportive la plus prestigieuse au monde. Au Canada, où la communauté algérienne est encore plus présente, l'ambiance était encore plus grandiose, pour fêter cet heureux évènement qualifié d'historique. Plusieurs autres villes et pays ont partagé la joie des Algériens et ce ne sont pas les vidéos qui manquent sur le net. M. M. AIN-TEMOUCHENT Immense défilé Sitôt le referee turc siffla la fin du match Algérie Russie par le score que tout le monde sait, des dizaines, des centaines, voire des milliers de personnes de tout âge et de tout sexe ont pris d'assaut les principales artères des grandes villes de la wilaya à l'instar, El -Amria, El-Maleh, Aïn-Témouchent, Béni-saf et Hammam Bou-Hadjar où jeunes, adultes, femmes et enfants sortirent drapés de l'emblème national et scandant de toute leur voix la gloire des coéquipiers de Feghouli ; des youyous fusaient des maisons et balcons des immeubles toute la nuit, des klaxons des voitures retentissent dans tous les coins et recoins de ces villes, des fumigènes sont lancés de partout par certains supporters qui voulaient marquer cette nuit mémorable avec leurs pétards assourdissants. Le défilé des milliers de personnes à travers les villes de la wilaya durera jusqu'aux premières heures de vendredi dans une ambiance de fête, avec le souhait que cette immense liesse se reproduise le 30 de ce mois avec la sélection allemande. S. B.
AIN-SEFRA Les monts des Ksour sous les feux d'artifice A l'instar des autres régions du pays, la capitale des monts des ksour a vibré toute la nuit sous les feux d'artifice, cortèges de voiture, DJ intallés aux abords des routes, les youyous et le baroud qui résonnaient de partout. La joie était grandiose jusqu'au petit matin. L'EN vient en effet de franchir le pas du premier tour et a rompu avec ce qui était devenu coutumier «l'essentiel la participation» ; aujourd'hui, l'équipe est compétitive et pourra faire encore mieux. Tout de même, le but a été réalisé ; merci à tous ceux qui ont contribué à rendre la joie à des millions d'Algériens à travers le monde, (équipe, coach, dirigeants, et autres...). B. Henine
Folle nuit à Tizi-Ouzou Elle a été longue, très longue, la nuit de jeudi à Tizi-Ouzou. Des milliers de personnes, entre jeunes et vieux, hommes et femmes, ont déferlé sur le centre-ville pour donner des proportions inimaginables à la foule déjà considérable qui s'était établie à la place de l'ancien hôtel de ville, où un écran géant trône depuis le coup d'envoi de cette 20e Coupe du monde. Atmosphère de carnaval, comme Tizi-Ouzou en a souvent connue, mais pas aussi folle, même pas lors de celle d'il y a 32 ans, lorsque les prédécesseurs des héros de Curitiba avaient réussi à mettre à genoux la grande Allemagne de l'époque. Jeudi, ils étaient des milliers à passer par tous les états. De l'optimisme du coup d'envoi à l'extase de fin de match en passant par l'anxiété de la première mi-temps après le but russe. Mais, il faut croire que des devins existent puisque à la mi-temps déjà, des dizaines de personnes se sont mises à traverser le centre-ville tous klaxons dehors, sûrs que Feghouli et compagnie allaient donner un autre cours au match. La suite, ils étaient donc des milliers de personnes à s'abandonner dans une manifestation de joie comme seul le football peut en procurer, jusqu'à une heure très avancée de cette nuit qui restera, sans doute, longtemps dans les esprits. M. Azedine Une soirée de bonheur à Mascara Ne pouvant supporter les dernières minutes du match qui nous paraissaient longues, longues, nous sortons dehors. Des voisins n'en pouvant plus ont eu la même réaction et puis c'est l'explosion de joie. Nous nous embrassons et déjà les feux d'artifice retentissent. La fête venait de commencer. Les cortèges se forment du côté de la zone 8 comme partout. C'était du bonheur, du délire et de mémoire de Mascarien, nous n'avons jamais vécu ça. Nous parcourons la ville en long, en large et en travers. Partout une marée humaine et une fois n'est pas coutume tous les dépassements étaient permis. Femmes, enfants, hommes se congratulaient. Le tout Mascara était sorti avec l'emblème national. Oui les jeunes ont répondu à notre attente. «Slimani-Slimani» entonne un groupe puis l'on scande les noms de tous les joueurs même ceux qui n'ont pas joué. Un sportif assez âgé nous dira «ils ont honoré l'Algérie ces jeunes et je suis aussi content pour Coach Valhid après toutes les attaques en règle qu'il a subies. La place Emir Abdelkader est noire de monde, des feux, des fumigènes tout y passe. Un groupe de jeunes chante la gloire des joueurs puis l'on entend «Roh taaledj ya Capello roh taaledj» chez l'ensemble des supporters c'est l'unanimité. Les Fennecs ont été braves et vaillants et ils ont mouillé le maillot. Quand nous rejoignons notre domicile vers 3 heures du matin, les youyous n'en finissaient pas de retentir. La soirée a été longue. La fête totale même si les nerfs étaient éprouvés. Le passage du témoin a été effectué et cette nouvelle génération a de la classe et elle respire l'algérianité. Ni locaux ni binationaux sur le terrain ce soir au Brésil, mais tout simplement des joueurs algériens qui ont écrit une nouvelle page de l'histoire du football algérien. Bravo les gars pour ce que vous avez accompli. M. Meddeber Nuit blanche à Bouira Encore une fois, et grâce à la magie du football, des milliers de citoyens sont sortis avant-hier dans les rues de la ville de Bouira pour fêter comme il se doit la victoire, ô combien méritée, des camarades de Slimani, aux 8es de finale de la Coupe du monde. Des milliers de citoyens ; des enfants, des jeunes, des vieux, mais également des centaines de femmes et de jeunes filles ont afflué vers le boulevard principal qui fait face à la wilaya et dont les responsables de la police ont bien fait de fermer à la circulation en la déviant vers un autre axe de la ville, permettant ainsi à des milliers de personnes d'affluer vers cet endroit afin de danser et de chanter aux rythmes des «One, two, three, viva l'Algérie», et les chansons à succès dédiées à la gloire de notre équipe nationale. Le tout agrémenté par des fumigènes et autres feux d'artifice que des centaines de fans se sont procurés pour illuminer pendant presque toute la nuit, jusqu'aux premières heures de la matinée, le ciel étoilé de Bouira en particulier et de l'Algérie en général. Une joie indescriptible se lisait sur tous les visages, et c'est cela la magie du football. Un sport-roi qui crée une communion chez tout un peuple qui a vécu, 94 minutes durant, temps qu'a duré cette mémorable rencontre qualificative entre l'Algérie et la Russie, seconde par seconde, les différentes péripéties d'un match fou, avant que le but égalisateur de Slimani ne fasse vibrer tous les foyers, les différentes salles et même les rues où des milliers de gens se sont rassemblés pour suivre le match collectivement en créant vraiment l'ambiance du stade. Et depuis cette égalisation, des tonnerres d'applaudissements fusaient après chaque prouesse d'un des camarades du brave Feghouli, véritable gladiateur sur le terrain, ou encore les magiques Brahimi, Djabou et Slimani, sans oublier le gardien Raïs M'bolhi des grands jours, qui a étalé toute sa classe devant les assauts répétés des joueurs russes. Tous ces héros nous ont fait honneur et ont été notre fierté durant ces 94 minutes, avant de cueillir le fruit de leurs sacrifices en hissant l'Algérie, pour la première fois de son histoire, aux 8es de finales, et libérer tout un peuple, un continent, un monde arabe et un monde musulman en général. Bravo les gars. Soyez toujours vous-mêmes et nous vous aimerons toujours. Y. Y. Scènes de liesse populaire à Béjaïa Les Béjaouis ont fêté dans une explosion de joie l'éclatante qualification aux huitièmes de finale de la Coupe du monde obtenue par la vaillante équipe des Verts contre la Russie. Aussitôt le coup de sifflet final de la partie, une véritable marée humaine a déferlé sur toutes les artères de la capitale des Hammadites pour saluer dignement le succès des fougueux partenaires de Slimani devant le onze russe drivé par Capello. «One, two, three, viva l'Algérie» a retenti aux quatre coins de cette région de la Basse-Kabylie après cette historique qualification au deuxième tour de cette phase finale de la Coupe du monde. Désertes durant ces très longues et interminables minutes de stress, d'angoisse et de tension, fortement déconseillées aux âmes sensibles, que ce soit à l'intérieur des villes de la vallée de la Soummam, de la région du Sahel ou le chef-lieu de wilaya, les rues qui offraient l'image de villes et villages fantômes durant ce troisième match du premier tour contre la Russie, se sont aussitôt remplies de monde à la fin de la partie. Soulagée, heureuse et très fière de cet éblouissant exploit de son Onze national, la population béjaouie est sortie comme un seul homme dans la rue pour laisser libre cours à une joie indescriptible. Ils étaient plusieurs dizaines de milliers de personnes à investir la rue pour célébrer ce succès qui ouvre au onze algérien les portes des huitièmes de finale de la Coupe du monde sur cette terre mythique du football. Au niveau du chef-lieu de la wilaya de Béjaïa, tous les quartiers et plus particulièrement ceux du centre-ville, Dawdji , la rue de la liberté, la Haute ville, la cité Tobal, Ighil Ouazoug, Ihadadhen, Aâmriw, Nacéria, étaient noirs de monde. Dans une ambiance enflammée, des milliers de citoyens, drapés des couleurs nationales ont envahi les principales rues et ruelles de toutes les villes de la vallée de la Soummam pour fêter ce succès du Onze national. A Tazmalt , Akbou, Sedouk en passant par Sidi-Aïch, El Kseur, Amizour, une immense joie est palpable sur tous les visages des supporters des Verts. Les mêmes scènes de liesse, voire de délire sont observées aussi dans les villages les plus reculés de la Basse-Kabylie où la fiesta s'est prolongée très tard dans la nuit. A. Kersani La fête gâchée à Blida Un mort et cinq blessés, tel le bilan de la sortie des Blidéens dans les rues pour manifester leur joie à l'issue du match Algérie-Russie. Le décès concerne un citoyen de 23 ans qui a été percuté par une voiture. L'accident est survenu sur la RN1, à proximité de la localité dite Khazrouna, entre Blida et Béni Mered. Le conducteur a pris la fuite, laissant la victime gisant dans une mare de sang. Les éléments de la Protection civile ont tenté de la secourir mais celle-ci est décédée en cours de route vers l'hôpital Frantz-Fanon. Il est à noter que la victime n'avait aucun papier sur elle pour qu'elle soit identifiée. Par ailleurs, un autre accident est survenu dans la daïra de Boufarik. Il s'agit d'un bus transportant 15 passagers qui a perdu le contrôle et a terminé sa course contre un arbre. Quatre personnes ont été blessées et évacuées par la Protection civile vers l'hôpital de Boufarik. Quant à la cinquième personne blessée, il s'agit d'une agression à l'arme blanche. En effet, celle-ci a été poignardée par des inconnus dans la commune de Ouled Yaïch. La victime a été évacuée en urgence vers l'hôpital vu la gravité de ses blessures.
