En marge de l'ouverture du deuxième séminaire sur la stratégie de l'eau dans la Méditerranée occidentale dialogue 5+5, le ministre des Ressources en eau, M. Hocine Necib, a répondu à des questions de la presse, notamment celles relatives aux risques de contamination de l'eau due à l'exploitation du gaz de schiste en Algérie. «La problématique de l'exploitation du gaz de schiste consiste en deux éléments : il consomme beaucoup d'eau et la contamine. On ne peut pas comparer le contexte de l'Algérie avec quelques pays européens ou autres. S'agissant de la technique de fracturation hydraulique, l'eau utilisée est recyclable, les volumes injectés pour la fracture de la roche mère seront récupérés et recyclés au moins à 80%». Poursuivant son argumentaire, M. le ministre dira qu'en termes de pollution, cette technique de gaz de schiste a évolué, citant un exemple : «Avant, on utilisait des additifs chimiques consistant en 700 produits, aujourd'hui il n'y a que 12 produits connus et utilisés dans notre environnement de tous les jours et d'ici à 10, 15 ans peut-être il existera une technique à moindre effet». Concernant l'exploitation du gaz de schiste en Algérie, l'intervenant, précise «nous sommes en train de préparer l'avenir, son exploitation n'est pas pour demain». Cette technique est celle de l'avenir, dit-il en expliquant, «aujourd'hui ce que nous allons faire, ce sont des forages pilotes pour s'exercer sur les techniques, avec la perspective de créer au niveau du secteur de l'énergie, une école supérieure qui forme des experts de haut niveau pour la maîtrise de ces techniques. Il ne faut pas juger trop vite. Il vaut mieux s'informer auprès des experts».