Attendues avec impatience, les deux grandes explications entre, d'un côté, l'Allemagne et la France et, de l'autre, le Brésil et la Colombie ont tenu toutes leurs promesses, avec à la fin, le succès des équipes réalistes dans leurs productions. Allemagne 1 - France 0 Vaincre sans convaincre La confrontation entre l'Allemagne et la France, débutant cette série des quarts, s'est déroulée dans le mythique stade de Maracana de Rio de Janeiro. Dans cette fournaise, les Germaniques se sont imposés grâce à un but de Mats Hummels à la 13e minute qui vaut son pesant d'or car il permet à la Nationalmannschaft de disputer les demi-finales d'un Mondial, pour la 13e fois dans les annales de cette compétition. Lors de ces débats, la formation allemande se qualifie pour la quatrième fois de suite en demi-finale mais pour beaucoup de techniciens, la manière est loin de convaincre par rapport aux précédentes éditions où les Allemands ont allié l'art et la manière malgré qu'ils n'aient pas remporté le trophée. Beaucoup de détracteurs reprochent à Joachim Löw le jeu loin d'être aussi plaisant et efficace que celui produit par les Allemands durant les périodes gérées par Klinsmann et Völler. Avant de disputer et remporter leur duel des quarts face aux Français, les hommes à Löw avaient, pourtant, fait sensation à l'entame de ce Mondial en surclassant les Portugais. Puis subitement, la machine allemande joue «grippée» par la suite, que ce soit devant les Ghanéens, puis les Etats-Unis et enfin face aux Algériens où ils sont passés par un trou. Au cours de cette confrontation, les Allemands ont retrouvé ce qui fait leur force à savoir le cynisme en défense, la gestion intelligente des efforts et du résultat. Avec Löw, les joueurs se sont éloignés du romantisme fumeux et des improvisations tactiques. En revoyant le film du match, la Nationalmannschaft avec Manuel Neuer, Mats Hummels et Toni Kroos a géré les débats avec une froideur «terrifiante». Mais de ce trio magique, le plus grand artisan a été incontestablement le gardien de but Manuel Neuer. Réalisant un «sans faute» avec des interventions spectaculaires, il a à lui seul écœuré ses adversaires qui sont devenus impuissants. D'ailleurs Benzema, Valbuena, Pogba entre autres ont tout essayé mais en vain. Cependant, la formation chère à Didier Deschamps pense déjà à l'Euro 2016. Bresil 2 - Colombie 1 Une victoire avec des conséquences fâcheuses pour le Brésil Bien que remportant de fort belle manière son match face à la Colombie, la formation brésilienne a reçu un coup dur en perdant son joueur vedette Neymar pour le restant de ce Mondial, suite à une fracture de la 3e vertèbre lombaire causée par une charge dans le dos du défenseur colombien Zuniga. Certes, les Brésiliens ont réalisé leur meilleur match du Mondial en retrouvant une partie de leur beau jeu, ils ne pourront pas compter lors de la demi-finale et aussi la finale, en cas de qualification, sur leur «Bijou» Neymar. Et pour les joueurs et pour le peuple brésilien, le forfait de Neymar éclipse toute la performance du Brésil qui devra affronter l'Allemagne sans sa star et son principal atout. Avant cette rencontre, les «Auriverdes» ont quelque peu déçu et leurs millions de fans et les puristes de par leur jeu poussif, sans imagination du premier tour. Ce match disputé face à la Colombie, était en quelque sorte la rencontre du doute brésilien littéralement sous pression populaire face à la confiance de la Colombie matérialisée lors de ses précédentes sorties grâce à un James Rodriguez étincelant et meilleur buteur de ce Mondial. Aussi, il a totalement occulté l'absence du buteur vedette Radamel Falcao. Bien que séduisant avec un jeu léché, les Colombiens retrouvent la réalité du terrain consistant à gagner le match et non pas bien le jouer pour amuser la galerie.