Un manque dans la distribution d'eau potable se fait sentir en cette période estivale dans certaines régions du pays, notamment en raison des coupures d'électricité, du manque de la ressource en eau ou des infrastructures. Selon M. Aït Mansour directeur de l'ADE, des actions sont engagées par le secteur des ressources en eau sur le territoire national en vue de venir à bout des points noirs en cette période de l'année où la demande sur la ressource est importante. F.-Zohra B. - Alger (Le Soir) En dépit de la disponibilité de l'eau dans la majorité des régions du pays, certaines régions connaissent en cette saison estivale soit des problèmes de disponibilité de la ressource, soit un déficit dans le système de distribution. Le directeur général de l'Algérienne des eaux explique ainsi que le manque est une réalité en cette saison estivale et nécessite des actions à entreprendre. «Nous avons diagnostiqué les problèmes dans toutes les régions concernées. Nous avons pris des mesures urgentes spéciales pour la saison estivale», explique M. Aït Mansour. Il citera ainsi les mesures et actions engagées par le secteur au niveau des points noirs. Au cours de la saison estivale, période à laquelle les besoins en eau sont importants, certaines régions connaissent des restrictions concernant la distribution en eau potable. Le directeur de l'ADE expliquera qu'un des problèmes qui risque de perturber la distribution concerne la perturbation du réseau électrique. Concernant ce dernier point, M. Aït Mansour a annoncé qu'un travail en commun est effectué avec la Sonelgaz en vue de coordonner les actions et de minimiser l'impact des coupures d'électricité sur la distribution de l'eau potable et la sécurisation du réseau électrique. Pour ce qui est des régions de l'ouest du pays, M. Aït Mansour a expliqué que la région est couverte à 100 % par les eaux du dessalement. Il s'agit des régions de Tlemcen, Aïn-Témouchent, Oran et Mostaganem. Six stations concernent l'approvisionnement de l'ouest du pays où selon M. Aït Mansour il n'y aura pas de problème d'eau potable. Pour l'Oranie, les besoins de 300 000 m3 quotidiens sont largement couverts selon notre interlocuteur. Il expliquera ainsi que la distribution assurée par la Seor, est toutefois susceptible d'être perturbée en raison des coupures d'électricité. Pour ce qui est de la région du Chellif, il s'agira d'attendre la finalisation du projet de réalisation de la station de dessalement de Ténès qui sera opérationnelle dès l'été prochain. Le responsable citera aussi les réseaux à réhabiliter qui engendrent des perturbations et donc des rationnements en eau. Pour ce qui est d'Alger, des perturbations enregistrées à l'ouest de la capitale ont été engendrées par des travaux nécessaires à la réhabilitation des conduites. «A Alger, nous avons un système fragile, notamment concernant les coupures d'électricité et nous voulons réaliser des réservoirs pour sécuriser la distribution de l'eau. Toutefois, dans la capitale, nous avons un problème de disponibilité de sites. Nous avons sensibilisé le wali d'Alger sur cette question», explique M. Aït Mansour. Il évoquera aussi des problèmes dans la distribution dans les régions telles que les hauteurs de Baghlia à Dellys, où des solutions sont envisagées et des fonds débloqués selon notre interlocuteur. Il s'agit aussi des régions de Bouzeghène, les Ouadhias en Kabylie et M'sila, Tebessa, Khenchla et Adrar à l'est et au sud du pays. Dans certaines de ces régions, les quantités d'eau seront augmentées à partir des barrages pour couvrir les besoins de ces wilayas, selon le directeur général de l'ADE. Ce dernier évoquera le manque de pluviométrie et le fait que les barrages ne soient pas au niveau pour ce qui est des quantités disponibles. «Sur instruction du ministère, nous avons aussi pris des dispositions pour envoyer des camions citernes vers ces régions», explique notre interlocuteur, notant que «des efforts restent à faire pour pallier les insuffisances».