Du but de Neymar lors du match d'ouverture, qui a fait oublier «le contre son camp» de Marcelo, au but du sacre de Götze en finale, voici les grands moments du Mondial-2014 au Brésil. 12 juin : Neymar fait oublier le couac Marcelo Le 12 juin à Sao Paulo, pour «son» match d'ouverture de «sa» Coupe du monde, face à la Croatie, le Brésil s'étrangle. Le premier buteur du tournoi est bien un joueur de la Seleçao, Marcelo, mais il vient de marquer contre son camp... Neymar, le crack sur qui reposent tous les rêves d'une nation, égalise d'une frappe du gauche. Des feux d'artifices tirés des toits de Sao Paulo illuminent la nuit. La «Copa do mundo» est vraiment lancée. La Seleçao l'emporte finalement (3-1), aidée par un penalty généreusement accordé par un arbitre japonais et marqué par Neymar, pour un doublé. 13 juin : Robben humilie Casillas C'est la fin d'un règne. Les Pays-Bas prennent leur revanche de la finale perdue du Mondial-2010 et humilient l'Espagne (5-1). L'image du match ? Arjen Robben, à coups de crochets, met Iker Casillas à terre, le fait ramper, et marque. La Roja ne s'en remettra pas et quitte le tournoi au premier tour. 15 juin : La technologie entre dans l'histoire Le premier but d'une Coupe du monde validé par la technologie sur la ligne de but profite à la France, opposée au Honduras. Le gardien hondurien Noel Valladares envoie involontairement le ballon au-delà de sa ligne après un tir de Karim Benzema qui avait d'abord rebondi sur un poteau. L'entrée est réussie pour cette technologie, pour la première fois dans un Mondial. 16 juin : Cristiano Ronaldo dans les ténèbres «Kolossal !» L'Allemagne écrase le Portugal (4-0) et Thomas Müller, avec un triplé, écœure Cristiano Ronaldo, transparent ce jour-là. Comme l'Espagne, la Seleçao ne s'en relèvera pas. «CR7», Ballon d'Or aux airs de Ballon de Plomb, est éliminé dès la première phase. 17 juin : Ochoa arrête la tête de Neymar Guillermo Ochoa, gardien du Mexique, devient une star planétaire en arrêtant une tête somptueuse de Neymar. Ce Brésil-Mexique s'achève sur un nul (0-0), mais grâce au portier d'«El Tri», qui a multiplié les exploits, ce match fut passionnant. «Memo» est très vite comparé à l'Anglais Gordon Banks pour sa parade légendaire face à Pelé au Mondial-1970. 21 juin : Messi, le sauveur Sur le fil ! Il faut attendre la première minute du temps additionnel pour que le quadruple Ballon d'Or Lionel Messi trompe enfin, d'une frappe enroulée du gauche exquise, le gardien iranien Alireza Haghighi, jusqu'ici homme du match face à une bien pâle Albiceleste. 1-0 : l'Argentine va en 8e de finale grâce à son capitaine-sauveur. 24 juin : «Dracula» Suarez mord encore C'est un moment insensé dans le Mondial. Dans le dos de l'arbitre, mais dans les focales des caméras, Luis Suarez mord l'épaule du défenseur italien Giorgio Chiellini. Le scandale est planétaire. Twitter se déchaîne en caricaturant l'Uruguayen, récidiviste en la matière, en requin des «Dents de la mer». La Fifa frappe fort : 9 matches de suspension en sélection et une interdiction de 4 mois de toute activité liée au football. L'Uruguay va en 8e de finale, mais le parcours s'arrêtera là sans son joueur vedette. Cet épisode tragi-comique fait presque oublier qu'un autre grand d'Europe va au tapis ce 24 juin, puisque l'aventure s'arrête pour l'Italie, vice-championne d'Europe en titre. 28 juin : Julio Cesar pleure avant les tirs au but Encore une histoire de gardien. Le dernier rempart de la Seleçao Julio Cesar éclate en larmes AVANT les tirs au but face au Chili en 8e de finale. Ce final haletant va pourtant sourire au portier de Toronto avec deux arrêts et un poteau salvateur. 28 juin : James danse James Rodriguez, appelé par son seul prénom prononcé à la colombienne «Ramess», danse autour du poteau de corner, entouré par ses «Cafeteros». Il a marqué deux fois dans ce 8e de finale contre l'Uruguay (2-0), dont un des plus beaux buts du tournoi, d'un enchaînement amorti-volée superbe. Une étoile est née. 4 juillet : Neymar sort sur une civière Le Brésil est qualifié pour les demi-finales en éliminant la Colombie (2-1). Mais la fête est gâchée. Neymar quitte le terrain en fin de match sur une civière, victime d'un coup dans le dos donné par le Colombien Juan Zuniga. Bilan: une vertèbre fracturée, 40 jours d'arrêt. C'est le début des ennuis pour le Brésil. 5 juillet : Krul, «super-sub» Les Anglais appellent ça un «super-sub», un «super-remplaçant». En quarts de finale face au Costa Rica, Louis van Gaal fait entrer en toute fin de prolongation son gardien remplaçant, Tim Krul, alors que son titulaire Jasper Cillessen n'est pas blessé. Et le gardien de Newcastle arrête deux tirs au but des «Ticos». Voilà les Pays-Bas en demi-finales (0-0 a.p.; 4 t.a.b à 3). 8 juillet : Brésil-Allemagne : le choc Il y avait le «Maracanazo», depuis que l'Uruguay avait privé du titre mondial le Brésil à domicile en 1950. Il y a désormais le «Mineiraozo», du nom du stade de Belo Horizonte, où les rêves de gloire de la Seleçao se fracassent. L'Allemagne inflige la pire défaite de son histoire à la sélection du pays du «futebol» roi (7-1). David Luiz, capitaine de ce soir de cauchemar, demande, en larmes, pardon au peuple brésilien. Au passage, Miroslav Klose devient le meilleur buteur en Coupes du monde avec 16 buts, soit un de plus que Ronaldo «O Fenomeno». 13 juillet : Götze marque pour la Coupe du monde C'est la belle histoire de la finale Allemagne-Argentine. Mario Götze avait perdu sa place de titulaire au fil des matches du tournoi. En finale, le joueur du Bayern Munich rentre à la 88e minute. Et c'est lui qui marque le but du titre suprême à la 113e (1-0). C'est lui l'autre «super-sub» de la compétition avec Krul. Lahm, le capitaine de la Mannschaft, peut ensuite soulever la Coupe du monde, la 4e pour l'Allemagne.