Les ministres des Affaires étrangères et de la Ligue arabe devaient se rencontrer hier lundi au Caire pour discuter de la détérioration de la situation dans la bande de Ghaza, où les raids israéliens ont déjà tué 172 Palestiniens en sept jours. M. Kebci - Alger (Le Soir) - Mais avant ce conclave prévu à partir de 19h GMT au Caire, la capitale égyptienne, l'organisation arabe a tenu, dans un communiqué, à exhorter la communauté internationale à protéger les habitants de la bande de Ghaza. Un conclave au cours duquel les chefs des diplomaties arabes devaient arrêter une position arabe commune alors que les violences ne faiblissent pas dans l'enclave palestinienne où l'Etat hébreu poursuivait hier lundi, pour la septième journée de suite, son offensive. «La réunion de la Ligue arabe a pour but de trouver une solution pour arrêter le bain de sang de civils palestiniens et pour définir une position arabe commune sur ce sujet», a déclaré le ministère des Affaires étrangères égyptien dimanche soir dans un communiqué. Par cette implication que certains jugent quelque peu tardive, la Ligue arabe joint sa voix à celle de la communauté internationale qui, depuis le début de cette offensive, fait pression pour tenter de mettre fin au conflit. Le président palestinien Mahmoud Abbas a été jusqu'à demander de placer officiellement l'Etat de Palestine sous le système de protection internationale de l'ONU. Cela dit, Israël resserrait encore, hier lundi, son étau sur Ghaza avec comme bilan un Palestinien, Mounir Ahmed Badarin âgé de 20 ans, tué et 23 personnes dont 11 députés du mouvement islamiste Hamas arrêtés au sud de Hébron en Cisjordanie, jusque-là épargné par cette offensive sanglante. Avec la poursuite des bombardements de l'enclave sans toutefois avoir mis à exécution jusqu'ici sa menace d'une intervention terrestre. Même si l'armée intensifie les préparatifs pour une opération terrestre de grande envergure, la réunion du cabinet de sécurité, présidée par Benjamin Netanyahu s'est achevée tard dimanche sans prendre de décision sur une offensive au sol. Et le conflit qui a fait jusqu'ici 172 morts et au moins 1 130 blessés, en majorité des civils palestiniens, risque de s'étendre à la frontière nord d'Israël puisque l'armée israélienne a fait état de tirs de roquettes depuis le Liban sur la Galilée (nord d'Israël), qui n'ont pas fait de blessés. L'armée a riposté par des tirs d'artillerie et a déposé plainte auprès des forces de l'ONU. «Trop de civils palestiniens ont été tués à Ghaza et une offensive terrestre israélienne ne ferait qu'alourdir ce bilan», a averti dimanche le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, en réitérant son appel à un cessez-le-feu.