De Oued El Aneb, la première étape de la visite de travail qu'il a effectuée hier lundi dans la wilaya, au service d'anesthésie de l'hôpital Ibn Sina, une des 7 unités du Centre hospitalier universitaire de Annaba, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière Abdelmalek Boudiaf a eu à faire de nombreuses remarques. Les remarques étaient toutes en relation avec les retards mis dans la concrétisation des projets, de la gestion des établissements anciens et nouveaux et la dotation en équipements des hôpitaux. Cela a été le cas à la polyclinique Oued El Aneb, les deux de Berrahal, l'hôpital de Chétaïbi et le Centre Anti-Cancer. Qualité dans l'exécution, respect du coût initialement prévu et respect des délais d'exécution ont été les maîtres mots du représentant du gouvernement à chacune des étapes de sa tournée. Le ministre ne cessait d'avertir qu'il ne tolèrerait aucun report de la date de mise en exploitation ou de mise en place des équipements dans les établissements de santé de proximité réalisés pour une meilleure prise en charge des soins au profit des populations du Centre anti-cancer Ibn Rochd de Annaba. «Tous les projets inscrits au titre du quinquennal 2010-2014, notamment les 14 polycliniques à réaliser dans la wilaya de Annaba, doivent être matérialisés et opérationnels au cours de l'année 2015», a indiqué le ministre. Dans le lot de ces projets, il y a l'extension de l'hôpital de Chétaïbi qui de 60 lits, disposera de 20 autres supplémentaires, d'un bloc opératoire et d'un service des urgences. Sur sa lancée, Abdelmalek Boudiaf a annoncé l'inscription d'un hôpital régional des urgences chirurgicales et pédiatriques à El Bouni. Les travaux concernant cet établissement initialement prévu pour une capacité d'accueil de 400 lits et celui dans la nouvelle ville de Draâ Erich de 240 lits devraient être entamés courant 2015. En marge de sa visite de travail effectuée sur le terrain des différents projets lancés ou en voie d'achèvement ou appelés à être lancés dans les prochains jours, le ministre a annoncé d'importantes décisions. Celles, d'abord, portant sur le renforcement des effectifs médicaux et paramédicaux de son secteur, l'accélération des travaux de réalisation ou d'achèvement des centres anticancer, outre celui de Annaba, ceux de Tlemcen, Tizi Ouzou et Sidi Bel Abbès ainsi que leur dotation en équipements médicaux. Ensuite celles de lancer des études sur l'éventualité d'externalisation des activités des services communs et la prise en charge efficiente des difficultés que rencontrent les médecins urgentistes dans le cadre de leur mission. Abdelmalek Boudiaf a aussi abordé la question de la mise en application de la loi sanitaire, les mesures prises par son institution pour faire face aux risques que fait peser le virus Ebola à nos frontières. Tous ces points ont fait l'objet d'une longue intervention du représentant du gouvernement lors de la séance de travail qu'il a présidée au siège de la wilaya d'Annaba. Regroupant l'ensemble des cadres locaux de son secteur, cette réunion a permis au ministre de souligner sa détermination à faire respecter les délais de réalisation des différents projets. A l'image du Centre anticancer de Annaba qui, selon lui, ouvrira ses portes, avant l'année prochaine, aux cancéreux de toutes les wilayas limitrophes formant un bassin de 4 millions d'habitants. Lors d'une prise de contact improvisée avec le chef de l'entreprise chinoise de réalisation, ce dernier a avancé la date du 15 octobre prochain comme étant une date butoir. D'où la réaction du représentant du bureau d'études algérien qui a interpellé le responsable de l'entreprise chinoise sur la nécessité de livrer dans les plus brefs délais le tableau de commande électrique sans laquelle le CAC avec ses différents services ne pourrait être opérationnel. Rappelons que, programmé pour des travaux, réalisation de 28 mois, le projet du CAC lancé en 2006 sur la base d'un ODS, pour un montant de plus de 1,261 milliard DA, n'est toujours pas achevé à ce jour. Et, au regard de l'état d'avancement du projet et de l'absence d'équipements médicaux dont les 3 accélérateurs prévus, il n'est pas certain qu'il sera opérationnel en 2015. Pour preuve, les physiciens nucléaires et manipulateurs appelés à les exploiter sont toujours en formation. A l'issue de sa visite au CAC, le ministre a indiqué que les 16 syndicats en activité dans son secteur ont été saisis de la mouture de la nouvelle loi sanitaire à l'effet de son enrichissement avant son adoption définitive.