L'op�ration de d�molition des habitations du boulevard Taakarli-Abderrezak et du quartier Belcourt � Blida, dans le cadre de la r�habilitation du centre-ville, par un bureau d'�tudes saoudien, a, apr�s moult h�sitations, commenc�, samedi dernier. M. Belarbi - Blida (Le Soir) - Les 227 familles concern�es par cette action seront toutes relog�es � B�ni-Mered et � Ouled Ya�ch, apprend-on aupr�s du chef de la da�ra de Blida, alors que les 72 commerces y attenants seront recas�s provisoirement dans des locaux de l'OPGI situ�s dans diff�rents lieux � travers la ville de Blida en attendant la reconstruction de la nouvelle cit�, pr�vue dans 18 mois. C'est dire que la joie et la douleur ont caract�ris� le d�m�nagement des familles qui ont �t� transport�es par bus vers leurs nouvelles demeures. C'est dans un tumulte � peine perceptible que cette op�ration a �t� entam�e t�t dans la matin�e de samedi dernier. Certaines familles, avis�es pourtant depuis plusieurs ann�es du projet, h�sitaient encore � quitter les lieux, esp�rant une �ventuelle annulation de la d�cision, celle-l� m�me qui les d�livre de leur cauchemar. D'autres, par contre, �taient heureuses d'�vacuer les lieux pour aller enfin habiter des appartements plus d�cents. Mais la d�cision �tait irr�vocable pour les m�contents, et les engins, au nombre de quatre, n'attendaient que le signal pour engager les travaux de d�molition. Les locataires, rassembl�s pour la derni�re fois devant leurs maisons, ont assist�, impuissants, � leur destruction. C'est � 12 h 30 que la pelle m�canique fera �crouler le premier mur d'une grande maison o� habitaient quatre familles. Cette maison de 960 m2, qui est un vrai joyau architectural, �tait au temps de l'occupation fran�ais un caf� maure. Leurs ex-occupants ont, au demeurant, souhait� que les autorit�s tiennent leurs promesses quant � leur d�dommagement. M. Zahana Mohamed, directeur de l'OPGI de Blida, nous fera savoir � ce sujet que le promoteur saoudien, ma�tre de l'ouvrage, indemnise les propri�taires sur la base de l'�valuation de l'assiette et du b�ti. Par ailleurs, un homme �g� nous a interpell� au sujet de sa maison qui allait faire l'objet de d�molition mais, contre toute attente, il n'a pas b�n�fici� de logement, et ce, en d�pit de tous les documents de propri�t� en sa possession. En effet, ce sont ces cousins, pr�sents lors du recensement, qui ont, � ses d�pens, joui du d�dommagement. Contact�, le chef de da�ra nous signalera que de telles situations seront examin�es au cas par cas avec la r�habilitation des personnes qui ouvrent droit. Aussi et au moment o� l'op�ration allait s'achever dans le calme, du moins pour cette journ�e, force est de constater que deux familles qui n'ont pas �t� satisfaites du relogement, du fait qu'elles ont �t� cas�es dans des F1, sont revenues � leurs maisons respectives qui d�j� sont jug�es inhabitables car partiellement d�molies. Ce revirement de situation inattendu a oblig� les autorit�s concern�es � faire appel � la police anti-�meute. Toutefois, les deux familles ont d�cid� de ne pas quitter les lieux jusqu'� r�solution de leur probl�me, � savoir leur relogement dans des F3. Les n�gociations entreprises par le pr�sident de l'APC de Blida et un repr�sentant de l'OPGI n'ont pas pu convaincre les contestataires et jusqu'� la tomb�e de la nuit, les deux familles n'avaient pas encore �vacu� l'endroit. Notons, enfin, que cette op�ration de d�molition touchera la globalit� du site d'ici la fin de la semaine en cours. Sur cette assiette de terrain, un projet de construction de 300 logements grand standing avec magasins et �difices publics sera pris en charge financi�rement par les Saoudiens.