Un responsable iranien a déclaré que l'Iran n'était pas tenu par la date-butoir du 25 août pour répondre aux questions de l'AIEA sur son programme nucléaire, a rapporté samedi l'agence officielle Irna. «L'Iran avait prévenu l'Agence internationale de l'énergie atomique qu'en raison de la complexité des sujets, l'application totale des cinq points avant le 25 août n'était pas possible», a déclaré Behrouz Kamalvandi, porte-parole de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique (OIEA), au sujet d'un accord conclu en mai entre Téhéran et l'AIEA. «L'AIEA était au courant», a ajouté M. Kamalvandi. «Nous n'avions aucun engagement en ce qui concerne le délai (...) mais nous avons toujours dit que nous essayerons d'apporter toutes les clarifications dès que possible», a-t-il poursuivi. Dans un rapport divulgué vendredi, l'AIEA avait affirmé que la République islamique n'avait pas répondu à deux des questions sur son programme nucléaire, notamment sa possible dimension militaire. L'Iran s'est contenté d'«entamer les discussions» sur ces deux points, affirmait le rapport. Or «la mise en œuvre en temps et en heure du cadre de coopération est essentielle pour résoudre toutes les questions en suspens» et parvenir à un accord, rappelle l'agence de l'ONU. La réponse à ces questions destinées à clarifier la nature des recherches réalisées par Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire est jugée déterminante en vue de la conclusion, en novembre, d'un accord dans ce dossier aux allures de serpent de mer depuis plus de douze ans. Les négociations entre l'Iran et le «5+1» (Allemagne, Chine, Etats- Unis, France, Royaume-Uni, Russie) doivent reprendre le 18 septembre à New York, en marge de l'Assemblée générale des Nations unies, avec une date-butoir fixée au 24 novembre. L'Iran assure que son programme militaire ne recèle pas de dimension militaire, ce dont la communauté internationale cherche à s'assurer.