Pour l'UGCAA (Union générale des commerçants et artisans algériens), les commerçants ne sont pas le seul maillon de la chaîne pour faire d'Alger une capitale noctambule. L'organisation estime que l'offre commerciale doit être élargie à d'autres secteurs notamment le transport en commun. Salima Akkouche - Alger (Le Soir) Alger, autant qu'une capitale doit bouger la nuit. Pour se faire, les collectivités locales veulent lutter contre la baisse des rideaux des magasins à partir de 17h. La réunion interministérielle tenue jeudi dernier à Alger dans l'objectif de redorer le blason de la capitale a pris plusieurs mesures dont l'ouverture des magasins à des heures tardives. Pour se faire, une enveloppe de 200 milliards de dinars a été débloquée. L'UGCAA qui ne voit aucun inconvénient à suivre l'instruction estime, cependant, que les commerçants ne sont pas le seul acteur concerné par la relance de la vie nocturne dans la capitale. Selon le porte-parole de l'UGCAA, El Hadj-Tahar Boulenouar, la capitale compte environs 225 000 commerçants et près de 150 000 locaux commerciaux. Un nombre qu'il qualifie de très important. «Les commerçants sont un indicateur important pour réussir le projet du gouvernement», dit-il. Boulenouar assure que les commerçants sont d'accord pour prolonger les horaires d'ouverture de leurs locaux. Or, poursuit-il, «avant d'instruire les commerçants de veiller, il faudra d'abord créer un environnement favorable pour la réussite de leur activité». Selon l'intervenant, l'ouverture des commerces n'est pas le seul facteur qui boostera les gens à sortir la nuit. L'indisponibilité du transport en commun et l'absence de sécurité sont pour le porte-parole de l'UGCAA deux «freins» à l'activité nocturne. Il faudra donc, dit-il, se pencher sur ces deux facteurs. Mais ce n'est pas tout. L'ouverture de l'administration, des banques, des postes et l'organisation d'activités culturelles, sportives et artistiques doivent également suivre.