Pas de dépenses ostentatoires mais des mesures qui devront améliorer à terme le cadre de vie d'Alger. C'est les directives données aux membres de la commission qui est chargée de formuler des propositions dans un délai d'un mois. Nawal Imès - Alger (Le Soir) La commission placée au niveau du ministère de l'Intérieur et chargée de réhabiliter la capitale dispose d'un délai d'un mois pour faire part de propositions concrètes pouvant être rapidement mises en application. Il ne s'agit nullement de faire des dépenses ostentatoires, expliquait hier le directeur des libertés publiques au sein du ministère de l'Intérieur, mais de faire en sorte que les actions décidées puissent rapidement améliorer le cadre de vie. Mohamed Talbi, qui était hier l'invité du forum de la radio, estime qu'il est nécessaire d'effectuer d'abord un diagnostic «objectif et précis» mais surtout d'opérer une restructuration car, explique-t-il, actuellement, le wali délégué ne dispose pas de pouvoirs d'intervention et doit être plus percutant. Il évoque la piste de la désignation d'un secrétaire général ou de conseillers qui puisse venir en aide aux walis délégués et plaide pour le renforcement des pouvoirs des élus. Le secrétaire général de la wilaya d'Alger plaide de son côté pour une plus grande participation du citoyen et de son implication dans la vie publique. Les assemblées communales ont un rôle à jouer. Les présidents d'Assemblées communales doivent être formés à la gestion de la ville. Pourquoi ne pas profiter des expériences étrangères et des jumelages avec d'autres villes, explique le directeur général des libertés ajoutant que dans les mandatures passées, beaucoup de cas de retraits de confiance, de conflits autour du poste de vice-président étaient recensés. Actuellement, le nombre est réduit, dit-il. Huit communes connaissent un blocage au niveau de leur organe délibérant nécessitant l'intervention de l'administration. Evoquant le chantier de la réhabilitation du service public, Mohamed Talbi a affirmé qu'en la matière, un saut qualitatif, voire une révolution dans la réhabilitation du service public avait été faite à tel point que l'Algérie avait présenté son expérience en la matière au cours d'un congrès des pays arabes. Preuve de la modernisation en marche, il évoque l'informatisation de l'état civil et qui permet au citoyen de retirer des documents dans n'importe quelle APC. C'est également le cas au niveau des consulats sans compter la mise en place du fichier national des cartes grises et la réduction de 36 à 11 du nombre des documents exigés dans la constitution des dossiers administratifs et la révision des textes datant des années 1970 et qui sont dépassés comme le texte relatif à l'état civil avec l'introduction de nouvelles dispositions ainsi que la révision du texte se rapportant aux documents de voyage. Selon le directeur des libertés publiques, pas moins de 95 millions actes de naissance ont été scannés et saisis, 14 millions actes de décès et autant d'actes de mariage. Interrogé au sujet des erreurs souvent commises au moment de l'enregistrement sur les registres sources, Mohamed Talbi a indiqué que l'institution du 12 S avait permis de dévoiler beaucoup d'erreurs sur les registres de l'état civil. Il est apparu qu'il y avait beaucoup de lacunes dans la tenue de ces registres. Seul le recours à la justice permet de rectifier ces erreurs mais dans le cadre de la réhabilitation du service public, il a été créé la fiche navette entre la justice et l'état civil pour éviter les tracasseries administratives aux citoyens victimes des erreurs de l'administration.