D�s le coup de sifflet lib�rateur des arbitres des rencontres de ce jeudi, � l'occasion de la 15e journ�e, les footballeurs de la ‘"Une" partiront, � l'instar des �coliers, en vacances hivernales, en vue de se ressourcer en pr�vision de la seconde tranche pr�vue, pour la reprise du championnat (l'�preuve populaire �tant programm�e pour le 6 du m�me mois), le 13 janvier 2005. Mohamed Bouchama- Alger- (Le Soir) - Durant ces trois semaines, les "riches" feront leur second march� de la saison. C'est en effet, le mercato qui pr�sidera � la vie de nos clubs de football. Et comme d'habitude, les clubs "nantis" financi�rement, seront les plus int�ress�s par une telle foire, ou malheureusement, comme � chaque p�riode de la saison, les stands des rares exposants n'offrent que des affaires ''en rodage'' ou celles, commun�ment connues pour �tre des "deuxi�mes cotes" souvent r�cup�r�es des fourri�res de � nos vagues terrains �, pour reprendre Mustapha Dahleb. Et cette ann�e encore, nos clubs s'arracheront, outre les recal�s et les pestif�r�s de nos diff�rents championnats, quelques ‘'perles'' r�colt�es en Afrique de l'Ouest essentiellement. Mais, pourquoi choisir une telle piste ? Un manager alg�rien �tabli en France, rencontr� r�cemment, aura cette r�ponse laconique mais � combien r�v�latrice du chemin pris par nos ‘'penseurs du sport roi''. �L'Afrique, c'est facile et �a rapporte gros, comme dirait la pub�, lancera-t-il et de commettre �les responsables de nos clubs, comme ceux de la f�d�ration sont des gagne-petit et g�n�ralement des pique-assiettes, ils croient que les joueurs recueillis au Mali et au Cameroun sont aussi bons que ceux form�s chez nous et co�tent trois fois moins qu'un Dziri, Bourahli ou Badji, � titre d'exemple.� Notre interlocuteur qui pense que son Business lui rapporte assez d'argent pour pouvoir … payer ses droits d'exercer ce m�tier d'agent de joueurs (et pour cause !il travaille pour le compte d'une boite parisienne de management agr��e par la Fifa), avertit que les bonnes occasions, qu'il dit ne pas traiter directement, sont propos�es aux clubs europ�ens et m�me aux �quipes de football d'Isra�l. Il r�v�le qu'un joueur comme Diallo que l'USM Alger vient de transf�rer au FC Nantes a co�t� �quelque chose comme 65 mille euros quand le manager l'a propos� d'abord � la… JSK� pour �tre c�d� dix fois plus, au moins, son prix d'acquisition. �Je dirai que le pr�sident de l'USMA est tr�s regardant, c'est m�me un bon manager, contrairement � certains d'autres qui ach�tent n'importe quoi � n'importe quel prix. Regardez, par exemple, le cas du Camerounais N'Di Ako, recrut� par le MCA, dont la valeur marchande �tait le jour de son transfert quasi nulle. Il venait, en effet, de passer deux saisons � blanc d'abord d'une suspension prononc�e par la FECAFOOT, puis par une grave blessure contract�e dans un match de quartier. C'est d�solant qu'un club se fasse berner de la sorte�. Pour notre manager, le march� africain est certes "int�ressant", mais �son int�r�t est plus grand quand celui qui recrute supervise sa ‘'marchandise'' sur le tas, pas de la mani�re de celui qui veut choisir l'�me sœur chez une agence matrimoniale, m�me si personnellement je respecte ce proc�d�. Selon notre interlocuteur, faire appel au "g�nie" africain doit avoir un objectif bien clair, � savoir donner un plus au football national. �Voyons ce que font les Tunisiens, les Egyptiens et autres Marocains : la plupart de leurs Africains sont d'abord cot�s chez eux (tous des internationaux) et trouvent rapidement le chemin vers le Vieux Continent. Ils ne sont pas nombreux, mais ceux qui sont partis en Europe ont bien r�pondu aux attentes de leurs recruteurs et surtout leurs managers�, affirme-t-il et de conclure am�rement : �Il me semble bien que chez nous, s'offrir un joueur du continent a d'autre objectifs pour les clubs d'accueil. Les dirigeants esp�rent uniquement rentabiliser leur recrutement en pensant que les �quipes d'outre mer vont les suppl�er de leur l�cher ces talents venus d'Afrique oubliant certainement que ces clubs sont les principaux pourvoyeurs des centres de formation mont�s en C�te d'Ivoire, au Mali et au Cameroun et que de toutes les mani�res le ‘'bon produit'' attirera dans leur caissons.� A bon entendeur…