R�pondant � l'invitation sp�ciale du Centre des musiques arabes et m�diterran�ennes, Zakia Kara-Terki sera ce soir l'h�te du palais Ennedjma Ezzahra, � Sidi- Boussa�d (banlieue nord de Tunis), pour un r�cital andalou, hawzi et aroubi, fleurant bon les senteurs de Tlemcen et d'Alger et du jasmin tunisien. Accompagn�e au luth par Hamza Youcef et Bestani Bilel, au rbeb par Kateb Naguib, au piano par Feddag Abdelhalim, au violon par Rahal Nacer et El- Hadi Boukoura, au tar par Sisaber Kamel et � la derbouka par Beghdadi Yacine, l'�l�ve, entre autres illustres ma�tres, de Hadj Ben Khalfat et du d�funt Hamidou Dja�dir, v�tue de la traditionnelle " blousa" tlemc�nienne, Zakia Kara-Terki sera sp�cialement la repr�sentante du lyrique national alg�rien. Au programme de ce concert de deux heures, et "sur la demande express de l'organisateur et du public tunisien", selon Zakia Kara-Terki, rencontr�e r�cemment, l'interpr�tation par ce nom connu et respect� de la sc�ne musicale classique alg�rienne, en premi�re partie, de la nouba ghrib. En deuxi�me partie, Zakia Kara-Terki fera conna�tre au public quelques shghalate hawzi dont le majestueux Ya dhaw ayani… de l'a�de tlemc�nien Ben Sahla, Lquite ana khoudate et d'autres shghalate in�dites. Mais c'est surtout le hawfi, cette perle du lyrique f�minin de la haute-ville de Tlemcen, tel le Mchitt lourit ou mchitt nandher fih… que l'interpr�te andalouse fera d�couvrir, � son ravissement, � son public et un auditoire auquel Zakia Kara-Terki promet aussi des surprises. Un r�cital en terre tunisienne ou une autre prestation de celle qui, form�e tant au lyc�e Docteur Benzerdjeb de Tlemcen qu'� Alger au sein des plus prestigieuses associations andalouses (El-Mossilia, El Fekhardjia et Essendoussia) et maniant aussi bien la kouitra, le oud, la mandoline que le rbeb, les percussions ou le violoncelle et le qanoun, poursuit depuis plus d'une trentaine d'ann�es un v�ritable sacerdoce au service de la pr�servation du patrimoine andalou. Certes, quelques enregistrements sur CD, notamment d'un programme hawzi et aroubi et des noubate ghrib, rasd et raml, existent � son actif sur le march� depuis quelques ann�es. Mais Zakia Kara-Terki tient � "donner le temps au public de d�couvrir et d'appr�cier, tranquillement et � son aise la nouba ou le hawzi que j'enregistre, r�guli�rement tous les deux ou trois ans, ainsi que mon propre talent et la touche personnelle que j'y ajoute". "Sans h�te et de mani�re sereine m�me si je suis capable et pr�te d'enregistrer � tout moment", ajoute-t-elle tout en affirmant que la satisfaction du public est sa plus grande joie et que son objectif est "de faire perp�tuer un riche et illustre patrimoine". Une carri�re, aussi, marqu�e par l'enseignement de cette musique � une rel�ve talentueuse qui existe, selon Zakia Kara-Terki, m�me si, selon elle, "c'est uniquement le manque de temps qui ne m'a pas permis de poursuivre cette vocation". N�anmoins, son ambition est de fonder � terme "incha Allah, un conservatoire o� la nouba, de la touchia au khlassate, ainsi que les techniques vocales et la ma�trise instrumentale seront enseign�es et apprises s�rieusement aux jeunes. J'y pense depuis plusieurs ann�es". Un parcours appr�ci� par un grand public auquel elle promet en 2005 d'autres ravissements et de multiples projets � venir sur lesquels nous reviendrons ult�rieurement.