«Diplomatique» a été le niet signifié par le MSP à l'initiative du FFS portant projet de reconstruction du consensus national auquel le vieux front escompte dédier une conférence nationale avant la fin de l'année en cours. M. Kebci - Alger (Le Soir) C'est ce qui ressort amplement du communiqué du mouvement sanctionnant l'entrevue de Abderezzak Mokri d'avec une délégation du FFS. Ceci même si le MSP affirme «partager avec celui-ci le diagnostic de la situation du pays» que les deux parties qualifient d'«inquiétante» et cela, sur les plans économique, social et politique mais également sur le double plan régional et international. Ceci avant que le MSP ne fasse part, de façon on ne peut plus claire, de son appréciation de l'initiative du FFS qui, selon lui, «n'a pas apporté du nouveau». Et Abderezzak Mokri, qui signe ledit document, affirme avoir fait savoir à ses invités qu'il demeure partisan de l'union de l'opposition. Un «acquis» à consolider et à renforcer par la poursuite du combat au sein de la CNLTD (Coordination nationale pour les libertés et la transition démocratique) et l'instance de concertation et de suivi installée le 10 septembre dernier suite à la conférence de Zéralda portant transition démocratique à laquelle, d'ailleurs, le FFS a pris part avant de marquer le pas. Des instances constituées de façon "collective et consensuelle", estime encore le MSP pour qui le problème ne se pose pas au niveau de l'opposition «qui a évolué et qui a atteint un haut niveau dans sa prédisposition à servir le pays à travers la plate-forme sur laquelle elle s'est mise d'accord lors de la conférence de Mazafran». Car le parti de Mokri situe le nœud de la problématique au niveau du pouvoir qu'il accuse de «ne pas vouloir du consensus et de réagir positivement aux initiatives de l'opposition» qui s'est, selon lui, dotée d'une «approche et d'une plateforme». Et au MSP d'avouer qu'il était attendu, de ce fait, du FFS, de «convaincre» ce pouvoir à accepter le dialogue. Ce qui n'est pas évident surtout avec les lignes rouges que le patron du FLN a indiquées mardi dernier quand il recevait la même délégation du FFS en lui signifiant clairement que la légitimité du président de la République était indiscutable et que le jeu politique devait se faire dans le cadre institutionnel, exprimant son souhait de voir l'opposition rejoindre un gouvernement d'union nationale. Par ailleurs, la délégation du FFS s'est entretenue dans la même journée de jeudi avec l'ancien chef de gouvernement, Mouloud Hamrouche. Rien n'a filtré de cette rencontre qui a tourné autour de la crise que traverse le pays ainsi que de la «situation régionale et internationale» si ce n'est que les deux parties ont «convenu de maintenir le contact en vue d'approfondir les échanges».