Pour sa deuxième journée, la 5e édition du Salon des énergies renouvelables, des énergies propres et du développement durable s'est poursuivie par des conférences en marge de l'exposition des différents stands. Ainsi, il était question d'efficacité énergétique dans différent secteurs, avec, pour exemple, l'éco-construction, l'habitat bio-climatique, chauffe-eau solaire, photovoltaïque... La gestion et la protection de la ressource-eau ; des thèmes qui ont suscité le débat, notamment pour ce qui est de l'assainissement et de la réutilisation de l'eau épurée. Présents au Salon ERA, les gestionnaires du projet de la nouvelle ville de Hassi Messaoud nous ont parlé de l'avancement des travaux. Ainsi, M. Rekhoukh Nassim, chargé de la gestion foncière du marketing au sein de l'établissement de la ville nouvelle de Hassi-Messaoud, nous fait savoir que le projet consiste en la gestion de la réalisation de la nouvelle ville de Hassi-Messaoud, conçue pour accueillir 80 000 habitants. «Concernant les énergies renouvelables, nous avons prévu la mise en place d'une station solaire qui va alimenter partiellement la ville en énergie électrique ; du reste nous veillerons à ce que les matériaux utilisés dans la construction soient conformes avec l'environnement». Les études détaillées de ce projet sont terminées depuis une année, alors qu'un contrat avec un groupement d'entreprises a été signé pour la réalisation de la voirie de la ville. «Les travaux ont démarré il y a un mois et demi, ils en sont aux terrassements et installation de chantiers. Nous comptons livrer la partie prioritaire de la ville à l'horizon 2018», dira notre interlocuteur. Pour sa part, l'Office national de l'assainissement qui prend part à ce Salon, «s'est engagé dans cette stratégie du développement durable par l'introduction des énergies renouvelables et propres dans les installations des stations d'épuration, de pompage et de refoulement». L'Office agit par l'utilisation de l'énergie solaire à travers le projet pilote de la Step de N'Goussa, mais aussi le lancement de projet de Step dans les Hauts-Plateaux et au Sud, avec processus d'épuration extensifs non énergivores. Il s'agit des stations d'épuration par lagunage naturel ou aéré, qui sont actuellement au nombre de 59. Les représentants de l'Office nous font savoir qu'ils procèdent à la récupération du gaz méthane des boues, comme énergie, pour faire fonctionner les chaufferies des stations d'épuration. «La Step d'Annaba fonctionne avec ce processus depuis 2011. Par ailleurs, la stratégie de l'ONA s'appuie sur une vision futuriste de l'eau. La considérant comme rare, elle lui donne une seconde vie. Un programme de réutilisation des eaux usées épurées (REUE), notamment à usage agricole, est mis en place.» A la fin de 2014, le volume réutilisé est estimé à 20 millions de m3, irriguant près de 12 000 hectares de superficie agricole. Le nombre de stations concernées par la REUE sera de 26, pour irriguer plus de 13 000 hectares. Le Salon ERA sera clôturé aujourd'hui, en abordant la gestion des déchets ainsi que la formation et la recherche dans les énergies renouvelables.