Première sortie publique du directeur général de la Sûreté nationale, M. Abdelghani Hamel, depuis la contestation menée par les agents des Unités républicaines de sécurité (URS). C'était jeudi dernier, après son bref passage à l'Ecole supérieure de police Ali-Tounsi de Châteauneuf, à l'occasion d'une conférence sur l'histoire donnée au profit des cadres de la Sûreté nationale. Une conférence organisée à l'occasion du 60e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération et animée par deux ex-ministres, en l'occurrence Z'hor Ounissi et Lamine Bechichi. Mais au-delà de cette cérémonie protocolaire, c'est la sortie publique du premier responsable de la Sûreté nationale qui a constitué implicitement l'évènement de ce jeudi. D'ailleurs, les invités de la Sûreté nationale ont saisi cette opportunité pour rendre hommage à «cette institution qui a donné le meilleur d'elle-même, au pays et à son premier responsable». En somme, la cérémonie de ce jeudi était une occasion pour la Sûreté nationale pour réitérer son «rôle d'institution républicaine au service de l'Algérie». D'ailleurs, les conférenciers ont souligné et salué le rôle de la Sûreté nationale et les cadres qui la composent. Cela dit, la conférence a notamment mis l'accent sur le rôle «pionnier et prépondérant» des intellectuels et artistes algériens qui se faisaient l'écho de la Révolution algérienne à travers le monde. A cette occasion, la moudjahida Z'hor Ounissi a mis en relief le rôle de la littérature algérienne authentique, avant et après le déclenchement de la Révolution de Novembre, rappelant que le combat «ne se limitait pas aux armes mais s'étendait à la créativité culturelle, littéraire et artistique pour préserver l'identité nationale». Elle a évoqué dans ce sens le rôle de la femme qui «a contribué à travers ses activités quotidiennes, à la préservation de l'identité nationale contre toutes "tentatives d'aliénation"». La conférencière est revenue également sur les pratiques répressives adoptées par l'administration coloniale contre le peuple algérien dont la déportation, la spoliation des terres et l'évangélisation, en transformant les mosquées en églises. Pour sa part, l'ancien ministre Lamine Bechichi a souligné rôle des artistes algériens dans la lutte pour l'indépendance, citant la troupe artistique nationale fondée, en 1958 à Tunis, composée alors de plusieurs figures de la culture nationale de la trempe de Mustapha Kateb, Ahmed Wahbi, Mustapha Toumi et Mohamed Bouzidi.