Visiblement satisfait et galvanisé par la réussite de son pari lancé il y a un peu plus de deux ans concernant l'alimentation des foyers en eau potable et avec une disponibilité de 24h sur 24, un pari réussi du moins dans cette partie d'Algérie qui compte quand même pas moins cinq wilayas qui sont promises à une alimentation durable et régulière en eau potable à partir des ouvrages hydrauliques de la wilaya de Bouira, le ministre des ressources en eau, Hocine Necib qui a été en visite d'inspection ce dimanche dans la wilaya, a mis le cap sur l'agriculture en insistant sur l'interconnexion des barrages de Tichihaf dans la wilaya de Béjaïa, avec celui de Tilesdit dans la daïra de Bechloul, puis le transfert des eaux de celui-ci vers le barrage de Oued Lekehel dans la daïra d'Aïn Bessem. Une interconnexion qui servira avant tout à assurer une disponibilité régulière de l'eau pour l'irrigation de plus grandes surfaces agricoles. Une surface agricole qui est appelée à atteindre les 12 000 hectares au niveau de la wilaya avec le plateau d'El Esnam et la vallée du Sahel dans la région de M'chédallah sur une surface totale de quelque 8 800 hectares, le plateau des Aribs dans la région d'Aïn-Bessem avec une surface irriguée de 2 200 hectares et enfin, le périmètre irrigué de Lakhdaria avec une surface de 100 hectares. Cette surface agricole irriguée de la wilaya de Bouira, qui est projetée dans l'actuel quinquennat 2014-2019, fait partie d'un schéma national directeur qui prévoit une surface agricole irriguée de l'ordre d'un million d'hectares. Aussi, et c'est parce que la wilaya de Bouira, comme l'a précisé le ministre Necib, lors de ses multiples escales, est considérée comme wilaya agricole par excellence surtout avec ses deux cultures dominantes comme l'oléiculture et la production de la pomme de terre, se doit même si le système d'irrigation est en phase avec la philosophie du département, à savoir le système économisateur d'eau, avec un taux de 68%, d'aller vers un taux se rapprochant du 100%, et diversifier également d'abord les cultures, puis les sources d'approvisionnement avec les retenues collinaires existantes, et les petits barrages au nombre de 12 inscrits au titre de ce quinquennat. Par ailleurs, outre ce projet national des terres irriguées sur lequel le ministère des Ressources en eau semble se pencher sérieusement, il y a évidemment les projets d'alimentation en eau potable à partir du barrage Koudiat Asserdoune qui alimente quatre wilayas du pays, à savoir le sud de Tizi-Ouzou et toute la partie nord-ouest de la wilaya à travers les daïras de Lakhdaria et Kadiria, la partie ouest et sud-ouest avec les daïras de Souk-Lekhmis, Aïn-Bessem, Bir-Ghbalou et Sour-El-Ghozlane. Et justement, parlant de la région de Sour-El-Ghozlane, et c'est parce que les populations de certaines communes de cette daïra se sont senties vraiment lésées après le passage des conduites d'AEP vers les wilayas de M'sila et Médéa sur leurs territoires alors qu'elles ont encore soif, le ministre des Ressources en eau s'est déplacé spécialement ce dimanche pour annoncer à ces populations, ou plutôt pour donner, en présence des P/APC de Maâmora et Ridane, deux communes qui souffrent encore d'un manque criant d'eau potable, du projet de transfert des eaux depuis le barrage Koudiat Asserdoune vers ces deux communes dans un délai ne dépassant pas les 12 mois. Une autre commune qui souffre du manque de cette denrée rare qu'est Dechmia dans la même daïra de Sour-El-Ghozlane a bénéficié elle-aussi d'une enveloppe et d'un projet pour l'alimentation en eau potable à partir du même barrage. Le ministre, et comme pour insister sur la qualité du service, a appelé les responsables de l'ADE à plus de professionnalisme dans la gestion du réseau de distribution en les invitant à installer le système informatique, avant de s'enquérir à Bouira, sur l'état d'avancement de l'opération de mise à niveau des réseaux d'AEP à travers 29 communes de la wilaya avec un linéaire de 186 kilomètres et une enveloppe de 150 milliards centimes. Enfin, et c'est parce que le pays est sujet, surtout avec les grands changements climatiques, aux inondations et autres crues des oueds, le ministre a tenu à s'enquérir de l'état d'avancement des projets de protection des villes contre les inondations. Au total, 13 chefs-lieux de communes ont bénéficié d'une enveloppe totale de 160 milliards de centimes, alors que contre les crues des oueds, ce ne sont que huit oueds à travers la wilaya qui ont bénéficié de prise en charge pour la protection de leurs berges, avec une enveloppe totale de 80 milliards de centimes.