Hier, Hocine Necib, ministre des Ressources hydriques, était en visite dans la wilaya de Aïn Defla où il a eu à inspecter les chantiers ouverts pour l'alimentation en eau potable des populations tant urbaines que rurales. C'est dans ce cadre qu'à Bir Ould- Khelifa, dans la daïra de Bordj Emir Khaled, a mis en service le fonctionnement du remplissage et de distribution d'un réservoir de 700 m3, alimenté par trois forages fournissant quelque 1 469m3/j. Bir Ould-Khelifa, une commune de 11 000 habitants, disposait d'une distribution de 862 l/j/hab. Avec ce nouveau réservoir de stockage et l'achèvement d'un quatrième forage, la production d'eau potable passera de 469m3/j à 4 060m3/j et chaque habitant verra la mise à sa disposition de 2 402l/j. Ainsi le déficit de stockage, qui était de 647 m3, sera entièrement comblé. A cette occasion, le ministre reconnaît que les communes n'ont ni les moyens techniques ni humains ou financiers pour accroître la disponibilité de l'eau potable aux populations, que ce soit en zones urbaines ou rurales. «Aussi nous avons décidé, au niveau du gouvernement, de mettre tous les moyens à la disposition de l'Algérienne des eaux ADE) pour lui permettre d'ici la fin du premier semestre 2015 d'assurer la totalité de la couverture des besoins en AEP des habitants de la wilaya. A El-Abadia, Hocine Necib a mis en service une méga-station de pompage pour l'eau d'irrigation du périmètre agricole El Amra-El Abadia, périmètre qui a connu une intensification de la production agricole et une extension des superficies irriguées. En effet, selon les chiffres avancés, du volume de 67 hm3 alloué en 2006, il est passé à 112 en 2013. Pour ce qui est des superficies irriguées, le chiffre a plus que doublé, passant de 4 875 ha en 2006 à 10 529 en 2013. «Cependant, le fait que la wilaya de Aïn- Defla dispose d'importantes ressources en eau ne nous permet pas de gaspiller cette richesse». Il exhorte les responsables de l'agriculture à recourir au système du goutte à goutte et de combattre les pertes. C'est au niveau du barrage de Ouled- Mellouk, dans la daïra de Rouina, que la société Cosider, titulaire d'un gros marché de réalisation d'un vaste réseau de distribution d'eau potable en direction de 6 communes de l'ouest et du sud-ouest de la wilaya que les responsables de ladite société ont été «sérieusement» rappelés à l'ordre d'abord à cause du retard enregistré dans l'achèvement des travaux, mais aussi de la fin du chantier que Cosider désire repousser au mois d'août, fin de chantier promise pour fin juin. Cette entorse aux délais entendus a fait sortir quelque peu le ministre de ses gonds : «Nous nous sommes engagés auprès des populations pour leur fournir de l'eau potable avant le mois de Ramadhan (juillet)... si vous ne vous sentez pas capable d'honorer le contrat, dites le nous ici et maintenant.» A l'issue de la visite de la station d'épuration des eaux usées en service à la périphérie de Aïn-Defla, le ministre a constaté les retombées positives de la station. En effet, selon les chiffres affichés, les eaux à leur entrée dans la station sont polluées à 398 mg/l et après traitement, elles en sortent avec 30 mg seulement et même pour certains produits, il n'en reste que des traces insignifiantes. Necib Hocine porte à la connaissance du monde agricole de doter la wilaya de «multichapelles » pour accroître la production des produits maraîchers et le rendement. Selon l'envoyé du gouvernement, c'est un groupe espagnol spécialisé dans la fabrication des multichapelles qui a été contacté, que les négociations sont en cours et que l'accord sera paraphé très prochainement. A propos de multichapelles, certaines exploitations en sont déjà dotées notamment à Biskra, dans la région d'Alger et dans l'Oranie. Mieux encore, des Algériens se sont lancés déjà dans la fabrication de ces multichapelles, des prototypes très réussis, à qui la télévision algérienne a déjà fait connaître au public dans certaines émissions. Alors pourquoi ne pas encourager aussi les fabricants algériens ?