«C'est vrai que notre premier objectif est d'assurer au citoyen de l'eau potable mais nous œuvrons également à participer à la sécurité alimentaire du pays à travers l'irrigation de vastes périmètres agricoles». Hocine Necib, le ministre des Ressources en eau qui était, hier, en visite d'inspection dans la wilaya de Bouira pour la deuxième fois en l'espace d'un mois, semble prendre le projet des grands transferts d'eau depuis le barrage Koudiate Asserdoune vers certaines wilayas situées à l'arrière pays comme M'sila et Médéa, à bras le corps. Hier, lors de sa visite, même si les délais qu'il s'était fixé auparavant pour le lancement des premiers essais qui devaient se faire au plus tard le 10 octobre, n'ont pas été respectés, le ministre s'est montré très satisfait de la cadence des travaux surtout en constatant sur les lieux que le problème d'amenée d'énergie qui avait traîné pendant plusieurs mois, est enfin résolu. Les réserves et les blocages constatés lors de la précédente visite au niveau des deux stations de pompages principales, la SP4 et la SP6, ont été levés et les pylônes électriques devront être installés dans un délai n'excédant pas les 20 jours. Un délai que le ministre a accordé également au groupement algéro-égyptien chargé de la pose au niveau de ces stations de pompage, des équipements acheminés depuis l'Allemagne et présents sur les lieux. Ainsi, la visite d'hier a permis au ministre de constater que les fameuses SP4 et SP6, les deux stations desquelles dépendront l'alimentation des deux couloirs allant vers M'sila en passant par Sour-El-Ghozlane et Médéa ainsi que par Souk-Lekhmis et Bir-Ghbalou, seront enfin au rendez-vous avant début novembre. Un pari que le ministre s'est fixé et qui en valait la chandelle puisque pas moins de 2 millions de personnes seront alimentées en eau potable mais pas seulement, car, outre ces grands transferts qui toucheront dans moins de trois semaines à leur grand bonheur, les populations habitant le couloir Sour-El-Ghozlane-Dirah-Sidi Aïssa-Aïn Hdjel et estimées à quelque 250 000 âmes, le ministre a également évoqué l'irrigation des grands périmètres à partir du barrage Koudiate Asserdoune. Ainsi, présentement, pour les régions d'Aïn Bessem et Bir-Ghbalou, c'est-à-dire le plateau des Aribs, ce sont pas moins de 19 000 hectares qui en bénéficieront. Outre ce périmètre existant, le ministre a également laissé entendre que d'autres surfaces agricoles notamment au sud de la wilaya dans la région de Sour-El-Ghozlane pourront bénéficier de l'irrigation pour peu que les responsables locaux fassent des études et présentent un dossier consistant sur ce vaste territoire s'étalant sur plusieurs dizaines de kilomètres entre Ridane, Maâmora, Dirah et Hadjra Zerga et cela entre dans la politique du secteur qui œuvre à assurer de l'eau potable au citoyen mais également pour participer à la sécurité alimentaire en créant des périmètres irrigués à partir des barrages. Cela étant dit, le ministre a également évoqué le cas des communes de Zbarbar, Guerrouma et Maâla qui ont été omises dans le lot n°1 qui avait été mis en service depuis 2008 en profitant à plusieurs communes des daïras de Lakhdaria et Kadiria et le sud de la wilaya de Tizi-Ouzou. Ces trois communes seront alimentées avant novembre à partir d'un autre réseau qui lui-même alimente la ville de Tablat dans la wilaya de Médéa, a promis le ministre qui est revenu sur la télégestion centralisée de tous ces systèmes par l'ADE qui a entamé d'ores et déjà la formation des équipes qui seront chargées de cette gestion. En somme, le ministre qui poursuivait sa visite dans les wilayas de M'sila et Médéa pour inspecter les travaux de réalisation des réservoirs d'eau et les raccordements, semble très satisfait de la cadence inculquée à son secteur, surtout en parlant du projet inscrit au titre du programme du président de la République pour l'actuel quinquennat. Une mission accomplie pour Hocine Necib dans le cadre du contrat de performance avec obligation de résultats.