Rien ne va plus entre le premier responsable de la wilaya et le maire de la commune de Tinebdar. Les deux hommes se sont encore une fois «écharpés». Après une chaude semaine de revendications sociales, le wali a accusé directement sur les ondes de la radio Soummam, ledit P/APC de «manipulateur». Ce n'est pas la première fois que les deux responsables se distinguent en s'affrontant verbalement et publiquement. La guerre de communication et de mots se corse gravement entre le chef de l'exécutif de la wilaya de Béjaïa et le P/APC de Tinebdar. Après l'appel de ce dernier à sa population pour se joindre à la marche du dimanche dernier, initiée par les villageois de la daïra de Chemini, par solidarité afin de faire pression sur les autorités de l'Etat pour raccorder la région en gaz naturel, Hamou Ahmed Touhami, le wali de Béjaïa a rebondi d'abord, lors d'une conférence de presse en chargeant «exclusivement» Braham Bennadji, le maire de Tinebdar, d'être derrière toutes les interférences citoyennes de ces dernières semaines à travers le territoire de la basse Soummam. Le premier responsable de la wilaya ne démord pas. Il persiste et signe que la majorité des actions citoyennes provocant une série de fermetures de routes dans cette région était l'œuvre de l'élu en question «ce maire qui ne cesse de manipuler ses concitoyens, il ne mérite nullement le salut de la société», a déclaré le wali lors de cette conférence, avant de le qualifier de «déficient» mental. Derrière cette «haineuse» relation entre le wali et le maire, il existe un bon nombre de réflexions que ni l'un, ni l'autre ne veut divulguer au grand public. Sur les ondes de la radio Soummam, lors du journal de midi, Hamou Ahmed Touhami, n'y est pas allé avec le dos de la cuillère, pour accuser le président de l'APC de Tinebdar, non seulement de manipulateur mais de menteur «il croit faire savoir à ses concitoyens qu'il me haïssait et qu'il ne peut m'adresser parole, alors qu'il m'avait reçu en digne responsable dans sa municipalité, lors de ma dernière sortie d'inspection. Cet élu ne s'est pas contenté de me réserver un accueil chaleureux seulement, mais il m'avait ensuite offert un beau cadeau et une attestation de reconnaissance et de remerciements». A travers une mise au point adressée en fin de journée du dimanche juste après «la descente en feux» du wali sur la radio locale, Braham Bennadji, dit détenir des éléments probants pour avancer la thèse de l'échec du wali dans la gestion des affaires de la wilaya. Certains observateurs de cet interminable feuilleton se réjouissent» fatalement du virulent conflit entre les deux hommes surtout que les répliques se font à haute voix, soit par le biais de la radio, soit par communiqués publics interposés. Pour ce faire, le maire de Tinebdar souligne dans sa déclaration mettant en exergue la réaction du wali «dès que le mouvement citoyen bouge, le représentant du pouvoir panique». Le P/APC a repris les mêmes propos liés à la gestion «peu envieuse» de l'administration prônée par le wali en place. «Le wali qui a promis publiquement à maintes reprises à la population de la daïra de Chemini, lors des déplacements en 2011 dans ses différentes communes, du raccordement au gaz naturel, sans parvenir à tenir à sa parole. Paniqué devant la grande mobilisation citoyenne et au lieu d'affronter objectivement leurs revendications légitimes, à la surprise générale, celui-ci a choisi de faire diversion sur les ondes de la radio locale par des attaques dérisoires envers le maire de Tinebdar qui a accompagné cette dynamique citoyenne dans le but de le discréditer, en dévoilant qu'il a reçu un cadeau lors de sa visite d'inauguration du projet du gaz naturel. Fort heureusement, il a eu la décence de divulguer la nature du cadeau qui consiste en un livre du Coran, pour que le Salut de Dieu soit sur lui ! Contrairement aux traditions de la région qui offre à ses hôtes un burnous», avant que le maire ajoute «le wali n'a pas compris le sens du message. Oui, Monsieur le wali, le maire de Tinebdar fait de la politique et ne fait d'ailleurs que ça, car il est dans son rôle et à vous de jouer le vôtre». Dans la journée d'hier, nous avons appris de la cellule de communication de la wilaya que le chef de l'exécutif de la wilaya a ordonné à ses services de renvoyer illico-presto et l'attestation de reconnaissance et le livre de Coran reçus lors de sa visite à Tinebdar au maire en question. Kamel Gaci BLIDA Une unité de soins de la maladie d'Alzheimer en construction Les travaux de construction de l'unité de prise en charge de la maladie d'Alzheimer, implantée à l'intérieur de l'hôpital Frantz-Fanon de Blida, avancent bien. Lancés le 3 août dernier pour un délai de 18 mois, ces travaux sont déjà à presque 20%, ce qui laisse supposer qu'elle sera livrée à temps. Et c'est la raison pour laquelle elle vient de faire l'objet d'une visite d'inspection par le wali de Blida qui a mis l'accent sur le respect des délais de réalisation. Ce service, qui est d'une nécessité capitale pour ces malades sachant qu'en Algérie on enregistre une prévalence de 100 000 cas par an, pourra offrir aux patients des possibilités de prise en charge importante surtout que l'Alzheimer est considérée comme une lourde maladie. Elle y sera diagnostiquée au moyen d'une hospitalisation de jour qui fera bénéficier le malade du plateau technique existant au CHU. Elle sera encadrée par des équipes pluridisciplinaires de psychologues, d'orthophonistes, de spécialistes en neurologie et psychiatrie qui permettront au patient de garder longtemps son autonomie. A noter que la construction de ce centre a nécessité une enveloppe financière de 200 millions et est le premier du genre en Algérie. M. B. Bouira Les gardes communaux libres exigent l'application de la feuille de route d'Ifri Les gardes communaux libres regroupés dans le mouvement national des gardes communaux libres ou MNGCL, qui viennent de sortir renforcés après la réussite de leur premier congrès tenu le 1er novembre dernier à Ifri, semblent passer à une autre étape, celle d'exiger l'application de la feuille de route rédigée lors de ce rendez-vous historique pour ce corps. Hier , lors de leur rassemblement devant le siège de la wilaya de Bouira et devant des dizaines de gardes communaux, le porte-parole du MNGCL, Aliouat Lahlou a lu une déclaration dans laquelle il rappelle les principales exigences de ce mouvement dont, entre autres, la reconnaissance de ce corps de sécurité qui a fait face aux terroristes durant les années 1990. Dans la déclaration, outre le haut commissariat aux victimes, la revalorisation des pensions de retraite et la réintégration des gardes communaux licenciés, font également partie des exigences de ce mouvement qui rappelle à chaque fois les grands sacrifices consentis lors de la décennie noire avec 4 668 martyrs, 9 000 handicapés à vie et plus de 15 000 malades chroniques. Le MNGCL menace de recourir une nouvelle fois à une marche à Alger si le ministre de l'Intérieur continue à ignorer ces revendications.