Le Front de lib�ration nationale (FLN) a tenu, hier, � l'h�tel Ryadh de Sidi-Fredj, sa plus importante r�union depuis le 8 avril. Outre le groupe des Cinq, y ont particip� des ministres, les membres du comit� central, ceux de la commission nationale de pr�paration du 8e congr�s bis ainsi que les parlementaires des deux chambres du Parlement. Kamel Amarni - Alger (Le Soir) - Une rencontre qui aura d�finitivement achev� d'isoler les "ultraredresseurs" de Amar Tou. Le ministre des Postes et Technologies de l'information a en effet engag� engag� une bataille qu'il a lamentablement perdue � l'arriv�e. Avant m�me l'ouverture officielle des travaux, il multiplia les d�clarations pour d�voyer la nature m�me de la rencontre. "Il ne s'agit pas d'une rencontre du comit� central mais entre la commission nationale de pr�paration du 8e congr�s et les coordinateurs de wilaya du mouvement de redressement." "Or, tel qu'organis�e, cette rencontre est ill�gale et d'ailleurs ils n'ont pas d'autorisation pour la tenir !" Aussi a-t-il d'embl�e "rempli" la salle des conf�rences de ses "sbires". Se tenant debout avec eux au fond de la salle, ce membre du gouvernement dirige la "manœuvre". Et quelle "manœuvre". Ses sbires s'en prennent � la tribune, c'est-�-dire au groupe des Cinq. Ils exigent � ce qu'il n'y ait que Belkhadem d�ballant un d�luge "d'amabilit�s" envers Abada, Goudjil, Sa�d Bouhadja et... Amar Sa�dani ! L'ambiance est �lectrique et Belkhadem ne peut plus parler. La diffusion par les organisateurs de l'hymne national calmera momentan�ment les esprits. Et le "cirque" reprend tout de suite apr�s. De plus belle. Deux ministres, Rachid Harraoubia et Abdelkader Messahel, interviennent pour appeler les perturbateurs au calme et � la sagesse. Mais rien n'y fit et la situation se d�g�n�re lorsque l'un des sbires agresse physiquement l'ancien parlementaire et pourtant l'un des membres les plus en vue du "mouvement dit de redressement", Madani Houd. Manifestement d�termin� � en finir, Belkhadem continuait � prononcer son allocution d'ouverture. Le pire ayant �t� �vit� de justesse, Abdelkrim Abada convoquera un conclave d'urgence avec ses coll�gues du groupe des Cinq et quelques ministres. Tr�s irrit�, Abada menace de se retirer et n'a daign� revenir sur sa d�cision qu'apr�s avoir exig� des garanties quant au respect des engagements ant�rieurs des uns et des autres. Au sortir de ce conclave, le calme revient dans la grande salle et les travaux pouvaient, d�s lors, se poursuivre. Belkhadem ponctue la s�ance par une conf�rence de presse o� il s'en prendra � Amar Tou et son groupe. Sans le citer nomm�ment mais l'allusion ne souffrait aucune �quivoque. "Seuls les militants du parti pourront participer au congr�s", tranchera Belkhadem qui ira plus loin encore. "Seuls ceux d'entre les militants ayant cumul� cinq ann�es de militantisme au minimum ont droit de participer au congr�s. Pour postuler au comit� central, il en faut sept ans. Comme le pr�voient les statuts". En d'autres termes, les "redresseurs", notamment quelques ministres, sont d'embl�e "out". Sur un autre plan, Belkhadem a affirm� que le 8e congr�s bis se tiendra "avant la fin janvier (...) D�s ce wee-kend, on entamera la deuxi�me �tape dans la pr�paration du congr�s consistant en l'�lection des congressistes au niveau de la base et la troisi�me qui sera la tenue des congr�s r�gionaux. Toutes ces �tapes devront, dans tous les cas, �tre finalis�es avant le 1er janvier". S'agissant des contestataires, Belkhadem lancera une pique � Amar Tou : "Il faut faire la distinction entre les avis personnels et celui de la majorit�. Et, aujourd'hui, la majorit� est l� comme vous l'avez vu". A bon entendeur... K. A. Session extraordinaire du comit� central Une session extraordinaire du comit� central issu du 7e congr�s a �t� convoqu�e, lundi dernier, en fin d'apr�s-midi � l'h�tel Ryadh. Pr�sid�e par Sa�dani, Abada, Goudjil et Sa�d Bouhadja, cette session � laquelle ont assist� plus de 200 membres, devait signer une motion de confiance au groupe des Cinq.