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L'enseignement et la recherche en Algérie
Héritage du passé et enjeu de l'avenir (2e partie et fin)
Publié dans Le Soir d'Algérie le 18 - 12 - 2014


Par Dr Mohamed Larbi Ould Khelifa
L'arbre des sciences et de la technologie : un tronc à plusieurs branches
L'orientation vers le développement de l'expertise dans le domaine des sciences exactes et des techniques doit se renforcer, s'enraciner et se répandre dans les différents domaines de la vie, elle doit s'accompagner, de manière concomitante, d'une orientation identique favorisant le développement de l'expertise dans tous les autres domaines de la connaissance. Nous nous interrogeons sur le nombre et l'importance des recherches spécialisées dans le domaine des sciences humaines et sociales pour mieux conceptualiser, analyser et expliquer les changements qui s'opèrent dans notre pays et au sein des institutions de recherche scientifique et connaître, par exemple, ce qui se passe dans le sud de notre pays. Quelles sont les conditions de la femme ? Qu'est-ce qui explique la délinquance dans toutes ses formes ? Quelle est l'importance et la portée des études sur nos partenaires et associés les plus proches se rapportant à leur politique et à la situation de leur société, leur culture et leur économie ? Qu'en est-il des recherches dans l'Algérie d'hier et d'aujourd'hui ?
Le partenariat entre les scientifiques et les secteurs de développement est évalué, selon les critères fixés dans le rapport du Bureau régional du Programme des Nations unies sur la compétitivité publié en 2011 (Global Competitiveness Report), sur la base des indices suivants :
1. La valeur ajoutée localement du produit industriel.
2. Le taux de technologie à valeur élevée des produits locaux.
3. Le pourcentage des exportations, des anciens indicateurs au volume total des autres exportations, c'est-à-dire en dehors des matières premières brutes.
Il est cependant clair que ces indices représentent un objectif à atteindre à moyen terme. En effet, le développement national n'est pas mesuré en fonction de l'opulence ou de l'importation de l'expertise face à l'exportation des matières premières. Aucun des pays arabes n'a été en mesure d'atteindre dans les indices précédents le seuil des 15%. Toutefois, si des pays sont parvenus à frôler ce taux, c'est que leur performance était due à la délocalisation de certaines industries en raison de leur pollution de l'environnement ou des faibles coûts de la main d'œuvre. C'est ce qui fait la différence entre ces pays et ceux qui s'élèvent au rang des pays émergents du Sud-Est asiatique et de l'Amérique latine.
La formation dans les universités et dans les centres de recherche étrangers, l'envoi de missions scientifiques en vue d'une formation supérieure et spécialisée sont sans aucun doute une question cruciale, notamment dans cette phase que traverse notre pays. Si nous envisageons d'investir les acquis que le pays a obtenus dans le domaine de la connaissance et de l'expertise dans le développement de nos sociétés, tout comme l'avaient entrepris et l'entreprennent encore les pays du Sud-Est asiatique, tels que l'Inde et la Chine en particulier, il n'est donc guère surprenant dans l'état actuel des choses, que les efforts consentis par nos chercheurs bénéficient parfois au monde développé de l'Est et de l'Ouest. Il est évident qu'aucun chercheur ou employé dans le secteur de l'éducation et dans les instituts universitaires ne peut se passer de s'informer des développements dans les domaines scientifique, artistique et littéraire dans le monde. L'échange et le collationnement des expériences se déroulent aujourd'hui d'une manière très rapide au sein même du monde développé, du fait que les périodiques spécialisées (Abstracts) publient des extraits de toutes les recherches réalisées en plusieurs langues. Ces périodiques se comptent par milliers annuellement, dans les différentes branches de la connaissance théorique et appliquée.
S'agissant de l'Algérie, le transfert scientifique et technologique ne s'opère pas d'office d'une manière automatique. En effet, il est nécessaire de mettre en place un mécanisme indispensable à l'assimilation et la mise en incubation, telles des ruches d'abeille. Il ne fait pas de doute, que ce mécanisme dépend en grande partie des politiques des responsables du système éducatif, de formation et de recherche et à condition que la planification de la connaissance et l'expertise transférées, dans le temps et dans l'espace, c'est-à-dire les adapter aux véritables besoins de la société, s'opèrent en fonction de chaque étape d'évolution de cette dernière et aussi sur la base d'une stratégie consciente des enjeux actuels, et à long terme. Loin des gesticulations d'une personne quelle que soit sa position dans la hiérarchie du système éducatif, de formation et de recherche ou qu'il soit otage d'une idiologie quelconque.
Cette initiative constitue un pas en avant pour sortir le projet de société du savoir, de la revendication et de la polémique qui nourrit l'optimisme et le pessimisme à la réalité. La maîtrise de la connaissance et l'aptitude à la mise en application (know- how) constituent depuis l'indépendance le fondement de la sécurité nationale, c'est-à-dire le pouvoir de dissuasion et l'éradication de toute forme de dépendance absolue dans le monde du XXIe siècle et de sa mondialisation qui profite aux pays centraux (Core States), au détriment du monde périphérique, en particulier dans la région arabe et africaine qui est perçue dans le meilleur des cas comme des marchés de consommation et des lieux de délocalisation des industries polluantes et de stockage des déchets toxiques et radioactifs.
On ne comprend pas bien d'où provient la source de l'évaluation du développement en Afrique située entre 5% et 7% depuis près de dix années, alors qu'elle est en butte à la pauvreté et continue de subir les effets des épidémies mortelles, et où le taux d'analphabétisme ne dépasse guère 50% des habitants et les infrastructures font défaut ; bien plus, le revenu par personne est inférieur à 2 dollars par jour !!! Sans citer les conflits, les guerres civiles et les coups d'Etat fomentés par l'ancienne puissance coloniale et les conférences sur le développement organisées par les grandes puissances, comme si elles redécouvraient l'Afrique, alors que ce sont ces mêmes puissances qui ont détruit sa culture et pillé ses richesses pendant plus de quatre siècles.


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