Un programme spécial commémorant le 50e anniversaire de la mort du doyen de la chanson andalouse, cheikh Larbi Bensari, a été préparé par la maison de la culture Abdelkader-Alloula de Tlemcen. Les manifestations culturelles et artistiques entrant dans ce cadre s'y dérouleront jusqu'au 25 décembre 2014. Outre les soirées musicales, animées par différentes associations culturelles et par l'orchestre de musique andalouse de Tlemcen, ce riche programme comporte une exposition de photos et de documents d'archives sur le parcours artistique de Larbi Bensari ainsi qu'une exposition d'instruments de musique traditionnels, utilisés par son orchestre dans différentes occasions, notamment le rebab et le luth. La projection de films documentaires sur des soirées artistiques animées par le maître figure également au programme. Par ailleurs, une table ronde sera animée par des enseignants et des chercheurs sur le parcours artistique de cheikh Larbi Bensari et son rôle dans la préservation du patrimoine musical algérien. Larbi Bensari, né en 1867 à Tlemcen, est le maître du hawzi et du gharnati. Il était l'artiste le plus en vue de l'école de Tlemcen au début du XXe siècle. Mais sa palette artistique, outre le hawzi, englobait aussi le aroubi, le madh, le gharnati (originaire de Grenade) et le çanaâ (l'école d'Alger). Ce grand artiste a représenté l'Algérie en 1900 à l'Exposition universelle de Paris. A l'invitation du recteur, Si Kaddour Benghabrit, il a donné un concert à l'occasion de l'inauguration de la Grande Mosquée de Paris en 1926. En 1932, il est de nouveau sollicité pour représenter l'Algérie au Congrès de la musique arabe au Caire. Cheikh Larbi est mort à Tlemcen en 1964. Il a laissé à la postérité plusieurs noubas sur les 24 que comptait à l'origine la musique andalouse.