La 9e édition du Festival national de la musique et de la chanson citadine de Annaba bat son plein. Abrité par le théâtre régional Azzedine- Medjoubi, cet événement culturel est organisé par la direction de la culture de Annaba sous le patronage de la ministre de la Culture. Depuis son institutionnalisation il y a neuf ans, ce festival qui se tient durant chaque mois de Ramadhan fait le bonheur des mélomanes bônois. La ville de Sidi Brahim Ben Toumi vivra ainsi et jusqu'au 18 juillet au rythme du malouf, du chaâbi et du hawzi. Riche patrimoine culturel national de musiques et chansons raffinées dans ses différents genres, il est intimement lié aux grandes cités algériennes, souvent millénaires. Formé de trois écoles, Il tire son origine d'une civilisation andalouse née de la rencontre heureuse de cultures méditerranéennes. Entamée au douzième jour du Ramadhan, cette manifestation arrive au bon moment pour faire sortir la 4e ville d'Algérie d'une léthargie culturelle marquant en général le restant de l'année. Elaboré par les organisateurs, le programme est une sélection de sons et de chansons représentant plusieurs régions du pays. Durant neuf soirées, le temps que durera ce festival, des artistes de renom accompagnés d'orchestres formés de musiciens chevronnés, maîtrisant parfaitement leurs instruments, se produiront sur les planches du Théâtre régional de Annaba. La longue liste de ces artistes invités comporte des noms connus et appréciés par le public à l'exemple de Layachi Dib, Hamdi Bennani, Allaoua Boughamza et M'barek Dakhla dans le genre malouf ; Aziouz Raïs, Brahim Hadjadj, Nacereddine Galiz, Rachid Baba Aïssa, Badji El Bahri et Brahim Bey pour le chaâbi. Nadia Yasmine et Lila Borsali de Tlemcen auront l'insigne honneur de représenter le hawzi. Une multitude d'autres artistes de Annaba et de certaines régions du pays dont les associations Ichbilia de Souk Ahras, Andaloussia de Constantine, Dar El Gharnatia de Kolea, l'orchestre féminin de l'association Ahbab Sadek Lebdjaoui de Béjaïa et celui d'Ahbab et élèves de Hassan El Annabi de Annaba interpréteront des chansons dans les genres malouf et andalou. Des élèves des écoles de musique et de danse classique dont celle de la commune de Annaba joueront des notes mélodieuses et exécuteront des pas de danse en toute harmonie. L'artiste populaire Massi apportera sa touche toute en rythme en interprétant des morceaux de son riche répertoire de chansons kabyles. La participation maghrébine à cette 9e édition du festival est confiée à Lotfi Bouchenak (Tunisie), artiste réputé pour sa voix puissante et mélodieuse, et à la marocaine Samira Kadiri dont la voix douce est appréciée par ses nombreux fans. Tous les artistes qui auront à se produire lors de cette 9e édition promèneront leur voix et le son de leurs instruments dans les plus pittoresques coins du malouf, chaâbi et hawzi. Ils réaliseront un play-back sur tout ce qui a trait à la musique et chanson citadines. Pour le directeur de la culture, Driss Boudiba, qui est également le commissaire du festival, l'effort consenti pour rassembler tous ces artistes à Annaba, cité qui a vu naître et grandir le chantre du malouf M'hamed El Kourd, vise à satisfaire un public connaisseur. Le même responsable, ayant fait son come-back dans l'antique Lalla Bouna, après un intermède de quelques années à la tête de la culture dans une autre wilaya du pays, espère que toutes ces apparitions sur les planches du théâtre Azzedine-Medjoubi seront à la mesure des attentes des Bônois et de leur goût de la fête. Elles viendront meubler dans la joie et le bonheur les longues soirées de Ramadhan.